RUMONGE/MAKAMBA, 6 sept (ABP) – Les jeunes et les femmes des provinces Rumonge (sud-ouest) et Makamba (sud) ont été appelés à adhérer dans des coopératives, afin d’être appuyés par le Fonds d’investissement communal (FONIC), a-t-on appris cette semaine au cours d’un atelier d’information et de sensibilisation à l’intention des parties prenantes, sur le nouveau Programme d’appui à la décentralisation et au développement économique local (PADDEL).
Le directeur général du FONIC, M. Innocent Habarugira (photo), a indiqué à cette occasion à Rumonge que l’objectif principal de cet atelier est d’informer et en même temps de récolter les idées de toutes les parties prenantes, afin que le projet soit bénéfique à tous les niveaux. Il a également signalé que cinq provinces limitrophes avec les pays voisins (Makamba, Kirundo, Rumonge, Rutana et Ruyigi) ont été choisies pour l’opérationnalité du projet car, a-t-il signalé, elles accueillent un bon nombre de rapatriés qui ont besoin d’être suivis et appuyés. Il a en outre fait savoir que les bénéficiaires du PADDEL doivent être déjà regroupés en coopératives. Selon M. Habarugira, il est facile d’appuyer les coopératives déjà en activités car, a-t-il poursuivi, on découvre rapidement où sont leurs points faibles.
Cet atelier a été également une occasion pour Habarugira de lancer un appel à la population et aux associations qui souhaitent les bénéfices de ce projet à s’organiser en coopératives et surtout de s’en approprier. Les participants ont été regroupés suivant leur commune d’origine pour faire des travaux en groupes. Après ces travaux, certains ont suggéré que le nouveau projet devrait financer aussi des nouveaux coopératives, car ce sont les mêmes bénéficiaires qui profitent des nouveaux projets sans être évalués, alors qu’il y en a d’autres qui ont besoin d’être appuyés pour démarrer et accélérer leurs activités qui marchent surplace suite par manque de moyens.
A Makamba, le FONIC avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) va mettre en œuvre le PADDEL dans les communes Kayogoro, Kibago, Makamba, Nyanza-lac et Vugizo. C’est dans cette optique que le FONIC organisé mercredi le 4 septembre 2019 à Makamba, un atelier de sensibilisation des bénéficiaires du PADDEL pour leur expliquer son importance, a constaté l’ABP sur place.
Au cours de cet atelier, le facilitateur et en même temps fonctionnaire du FONIC, M. René Mathias Ntahomvukiye a indiqué que le PADDEL est un programme de 5 ans, de 2019 à 2023. Il a, a-t-il expliqué », principalement deux objectifs, à savoir l’amélioration de la performance économiques des acteurs de l’économie locale pour qu’ils jouent mieux leur rôle dans le développement sensible au genre et le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs locaux, pour la mise en œuvre des compétences transférées aux communes et à la participation citoyenne.
Selon M. Ntahomvukiye, le PNUD appuiera le PADDEL via des organisations paraétatiques et de la société civile qui ont la décentralisation et la bonne gouvernance dans leurs attributions. Le PADDEL va appuyer, à son tour, des associations féminines et des jeunes pour créer des petites unités de transformations, en vue d’augmenter la production et de commercialiser des produits locaux. Les membres de la société civile et le staff technique des services déconcentrés des communes vont bénéficier des formations pour acquérir des compétences relatives à la mise en œuvre des compétences transférées aux communes.
Les participants de Makamba ont suggéré que le bailleur respecte le calendrier des activités du PADDEL, surtout en octroyant à temps le budget alloué à chaque activité que les bénéficiaires auront proposé. Le programme devra être sensible aux travaux liés aux changements climatiques, à l’évaluation à mi-parcours et à la fin du programme.
Rappelons que les acteurs de la mise en œuvre du PADDEL sont la Direction générale du développement local (DGDL), le FONIC, l’Association burundaise des élus locaux (ABELO), le Centre national de formation des acteurs locaux (CNFAL), le Fonds de micro crédit rural (FMCR), les Comités communaux de développement communautaire (CCDC) ainsi que des experts indépendants.
Pour être opérationnel, le PADDEL a besoin d’un budget de plus de 18 millions de dollars américains dont 10 millions seront octroyés par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), tandis que le reste proviendra des autres partenaires.