BUJUMBURA, 28 sept (ABP) – Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, M. Félix Mpozeriniga (photo), a participé mercredi le 26 septembre 2018 à l’Assemblée nationale, à une séance des questions orales avec débat sur le rôle et le fonctionnement du Comité national de dialogue sociale (CNDS) au Burundi.
Mpozeriniga a fait savoir que le CNDS a été mis en place par le gouvernement du Burundi depuis mai 2013. Son rôle est d’établir un cadre de dialogue pour la prévention des conflits, la gestion et la résolution des conflits en milieu du travail, en vue d’établir le bon déroulement du travail. Il a ajouté que la mise en place de ce comité a réduit sensiblement les grèves dans différentes institutions de l’Etat surtout dans le domaine de l’enseignement.
Il a également précisé qu’il faut distinguer les employés ou employeurs qui devraient porter plaintes au tribunal du travail et ceux qui doivent saisir la cour administrative. Le CNDS a été mis en place pour les employés ou des institutions sous statut général des fonctionnaires ou code du travail. Son hiérarchie est l’inspection générale du travail. Lorsque l’instauration du climat d’entente se révèle difficile dans cette dernière, les parties en conflit doivent saisir les instances judiciaires. Les institutions sous statut général des fonctionnaires doivent saisir la cour administrative tandis que ceux du côté du code du travail doivent saisir les instances du tribunal du travail.
S’agissant des réalisations déjà mises en œuvre, il a signifié que grâce au CNDS, un climat d’entente a été instauré dans différentes institutions notamment le recrutement des assistants à l’université du Burundi, l’harmonisation salariale, la résolution des conflits entre le syndicat général des commerçants (SYGECO) et le gouvernement.
Concernant les conflits entre les employés de la SOBUGEA et leur employeur, M. Mpozeriniga a indiqué qu’il était question des anales et que la question est en cours de traitement à l’inspection générale du travail. Il a exhorté aux employés et employeurs de toujours consulter les textes et lois écrits dans les statuts et le code du travail.
Au sujet de l’harmonisation des salaires, le ministre ayant le travail et l’emploi dans ses attributions a fait savoir que le ministère est en train de confectionner un guide de la réforme du système de paiement salarial au Burundi, l’élaboration de la politique salariale qui va entrer en vigueur après les indemnités d’ajustement salariales qui s’établit sur 4 ans.
S’agissant des fonctionnaires fictifs, il a précisé que les erreurs se produisent au niveau des administratifs de base qui ne dénoncent pas le cas dès qu’il s’est produit. Il a recommandé l’application du code du travail et le statut général des fonctionnaires en tout lieu et circonstance. Pour la question de réintégration des fonctionnaires en détachement, M. Mpozeriniga a souligné que le statut général des fonctionnaires stipule que le fonctionnaire en détachement réintègre d’office son ancien métier pourvu qu’il écrive une lettre de demande d’intégration dans un délai ne dépassant pas 3 mois.
Il a terminé ses propos en interpellant les responsables des institutions à réintégrer rapidement ces personnes dès la réception de la lettre si non ils peuvent induire le gouvernement dans une erreur qui l’obligera de rembourser le salaire des mois chômés au fonctionnaire lésé. Selon M. Mpozeriniga, tout employeur est tenu de respecter les textes et lois inscrits dans le code du travail et le statut général des fonctionnaires, que ce soit une institution publique ou privée en vue d’éviter des grognes au niveau des employés, ce qui handicape le travail.