BUJUMBURA/MAKAMBA, 17 sept (ABP) – La population de la mairie de Bujumbura a organisé samedi le 15 septembre 2018 une marche manifestation (photo) contre le rapport qui a été rendu public par les trois membres de la commission d’enquêtes des Nations Unies sur les droits de l’homme au Burundi en date du 5 septembre 2018 à Genève.
Les manifestants se sont rencontrés au Rond-point des Nations Unies et se sont dirigés vers le boulevard du Peuple Murundi pour arriver à la place de l’indépendance du Burundi où s’est poursuivi le programme du jour. Ils avaient des pancartes sur lesquels on pouvait lire : “Nous les Burundais, nous aimons notre pays. Nous disons non aux mensonges, montages, rumeurs et aux propos diffamatoires contenus dans le fameux rapport sur les droits de l’homme au Burundi”.
Selon M. Aimé Pascal Nduwimana, qui a représenté les organisations de la société civile, les Burundais ont été surpris du contenu du rapport de la commission d’enquêtes des Nations Unies sur les droits de l’homme qui a été produit par le sénégalais Doudou Diène, la camerounaise Lucy Asuagbor et la britannique Françoise Hampson. 2
Nduwimana a souligné que le rapport a été qualifié de diffamatoire et mensonger parce que le manque de sécurité qu’il soulève n’y est pas. Aussi, le fait d’accuser les forces de défense et de sécurité et les jeunes imbonerakure du parti au pouvoir comme agents perturbateurs de la sécurité n’est pas vrai, a-t-il dit. Il s’inscrit en faux contre les propos de cette commission qui, a-t-il dit, a osé accuser le chef de l’Etat, M. Pierre Nkurunziza, d’avoir semé la division entre les Burundais. Le président Nkurunziza se préoccupe beaucoup de la paix et de la sécurité de tous les Burundais, en témoigne les séances de moralisation qu’il anime à l’endroit des différentes catégories et institutions du pays, a-t-il expliqué.
Nduwimana, qui invite le nouveau patron du domaine des droits de l’homme à ignorer ledit rapport, demande le remplacement des trois membres de la commission d’enquêtes des Nations Unies sur les droits de l’homme au Burundi. Il n’a pas manqué d’inviter M. Michel Kafando, l’envoyé spécial de l’ONU au Burundi, à continuer son plaidoyer en faveur du Burundi. Il demande au gouvernement d’appeler le secrétaire général de l’ONU à venir voir la réalité sur terrain. 22222
Nduwimana a profité de cette occasion pour remercier la population de la mairie de Bujumbura, le gouvernement du Burundi et le parlement burundais pour les décisions déjà prises contre cette commission.
Par ailleurs, la population de la province Makamba (sud du Burundi) s’est jointe samedi le 15 septembre 2018 aux autres Burundais pour s’inscrire en faux contre le rapport de la commission des droits de l’homme de l’ONU.
En commune Nyanza-Lac, une marche-manifestation a été organisée en zone Muyange où elle a débuté par des travaux de collecte du moellon qui servira à la construction d’une maison d’une vulnérable de la colline Ruvyagira.
Après ces travaux, la population a effectué une marche d’environ 4 km vers le bureau de la zone Muyange où le conseiller de l’administrateur communal chargé du développement, M. Oscar Siyawezi, a lu le message qui s’inscrit en faux contre la commission onusienne des droits de l’homme, remerciant le gouvernement du Burundi qui a déclaré “non grata” les trois membres de ladite commission.