GITEGA, 17 juil (ABP) – Le premier vice-président de la République du Burundi, M. Gaston Sindimwo (photo), a ouvert mardi le 16 juillet 2019, à Gitega (centre du Burunndi), une retraite de deux jours à l’intention des hauts cadres de l’Etat sur le renforcement des capacités des communes à l’accueil des compétences transférées et la décentralisation des communes de la mairie de Bujumbura.
Parmi les questions à analyser figurent les voies de solution pour la décentralisation effective des communes de la mairie de Bujumbura. Cette retraite a connu la participation des parlementaires, du ministre de la Décentralisation et de la Réforme institutionnelle, M. Jean Bosco Hitimana, du ministre de la Bonne gouvernance, Mme Jeanne D’Arc Kagayo, des hauts cadres de la 1ère vice-présidence et de la 2ème vice-présidence de la République et ceux de plusieurs ministères, ainsi que des administrateurs communaux ou leurs représentants.
Dans son discours d’ouverture, le premier vice-président de la République du Burundi a rappelé l’ultime nécessité de la décentralisation effective des communes. La politique de la décentralisation figure dans les priorités du gouvernement et enregistre des progrès palpables, a souligné M. Sindimwo, signifiant que la décentralisation des communes de l’intérieur du pays et de la mairie de Bujumbura s’inscrit dans le fondement de la Bonne gouvernance et d’un développement communautaire, comme le stipule la convention de l’Union africaine ratifiée par le Burundi en 2016. C’est aussi une des stratégies adéquates de promouvoir la gouvernance privilégiant la culture de redevabilité.
Les questions en rapport avec la décentralisation figurent dans les axes prioritaires de la Politique nationale de développement (PND), a signalé M. Sindimwo. Par ailleurs, a-t-il déclaré, l’Etat s’est engagé à appuyer la décentralisation et le développement local, d’où l’octroi du Fonds national d’investissement (FONIC) aux communes.
Le premier vice-président Sindimwo a ainsi signifié que ce programme doit être réalisé à travers un travail collégial des intervenants des différents secteurs. Il a insisté sur l’ultime nécessité de mettre en application les lois régissant la décentralisation des communes et la loi portant modalité de transfert des compétences aux communes de 2015. Les compétences à transférer portent notamment sur les domaines de la Santé, de l’Education, de l’administration, de l’Eau et de l’Electricité.
La mise en application de ces lois est d’une importante capitale, étant donné qu’elles concordent avec les axes du Plan national de développement (PND). Ces lois permettent aussi aux autorités administratives, en concertation avec la population, d’élaborer des Plans communaux de développement communautaires, qui constituent des documents de planification indispensables dans la plupart des communes de l’intérieur du pays.
Curieusement, a déploré M. Sindimwo, les communes de la mairie de Bujumbura n’ont pas encore eu une décentralisation effective. Raison pour laquelle, a-t-il expliqué, les participants à la retraite sont invités à analyser ensemble les différents obstacles qui entravent la décentralisation des communes de la mairie et proposer des solutions adéquates. Ils sont aussi appelés à analyser les modalités de mettre en place des textes d’application de la loi sur le transfert des compétences aux communes conformément à la loi de 2015.
Au sujet de la décentralisation des communes de la mairie de Bujumbura, les participants ont validé une feuille de route sur cette décentralisation effective. Le ministre de la Décentralisation et de la Réforme institutionnelle, M. Jean Bosco Hitimana, a promis d’élaborer un projet d’une ordonnance conjointe avec le ministre de l’Intérieur, de la Formation Patriotique et du Développement local en vue d’appliquer effectivement la loi communale. La feuille de route vise aussi l’application de la loi portant sur la fiscalité communale et le suivi de l’application des textes sur la décentralisation.