BUJUMBURA, 6 avr (ABP) – Mme Christine Ntahe (photo : à droite), une volontaire de la Croix-Rouge burundaise vient de décrocher le prix pour participer au 100ème anniversaire de la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) à Solferino en Italie au mois de juin. Elle sera avec 300 autres candidats sélectionnés au niveau mondial, selon M. Vénérand Nzigamasabo, assistant du secrétaire général de la Croix-Rouge Burundi.
Le concours « Women inspire and innovate » a consacré quatre femmes gagnantes à l’occasion de la journée internationale de la femme, à savoir Christine Ntahe du Burundi, Itidal Abdu Nasser Ahmed du Yemen, Shamila Dhana de la Grande Bretagne et Melvine Obollah du Kenya.
Appelée communément Maman dimanche, Mme Ntahe, ancienne journaliste, est volontaire de la Croix-Rouge burundaise pendant plus de 12 ans et présidente de la Croix-Rouge dans la ville de Bujumbura. Elle ouvre tous les dimanches sa maison pour les orphelins où elle offre nourriture, habits, confort, soins et appui psychosocial à plus de 200 enfants vivant dans la rue, a précisé M. Nzigamasabo, au cours d’une conférence-débat organisée vendredi le 5 avril à l’Université du Burundi par le PAM en collaboration avec l’Université du Burundi sur thème « La femme au centre des programmes innovants de protection sociale pour davantage d’impact au Burundi ».
Mme Ntahe connait tous ces enfants par leurs noms. Elle leur donne aussi le matériel scolaire et fait la promotion de l’importance de l’éducation pour eux et leurs tuteurs. Elle offre de l’aide à environ 20 d’entre eux pour leurs études, note-t-on.
Mme Ntahe a participé à ce concours lancé par la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur les innovations faites par les femmes dans le cadre du volontariat, à côté de plus de 12.000 participants qui ont produit des histoires humbles, étonnantes, impressionnantes et inspirantes.
S’exprimant de l’approche du mouvement international de la Croix Rouge sur la protection sociale, M. Nzigamasabo a indiqué que le point de départ de tout soutien humanitaire ou de développement est la prise en compte des efforts déployés par les individus, leurs familles et leurs communautés pour accroître leur propre résilience . La protection sociale n’est pas quelque chose que l’on peut imposer ou introduire de l’extérieur. C’est une autonomisation des communautés et c’est un des principes clés de l’approche basée sur les droits, a-t-il souligné.
Il a dit que le 5ème objectif du plan stratégique de la Croix-Rouge du Burundi est de renforcer le système d’assistance sociale des plus vulnérables et impulser une dynamique de développement économique des ménages avec un accent particulier sur les femmes cheffes des ménages.