BUJUMBURA, 9 juil (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida en collaboration avec la Fédération nationale des acteurs non-étatiques intervenant dans le secteur de la santé (FENAS) a organisé lundi le 8 juillet 2019, au bar restaurant Chez André de Bujumbura, un café de presse sur les méfaits liés à la consommation des stupéfiants, afin que ces professionnels des médias aillent sensibiliser la population à leur tour.
Dans son allocution, l’assistante du ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Mme Joselyne Nsanzerugeze (photo : au milieu), a rappelé que le Burundi, tout comme la majorité d’autres pays, n’échappe pas aux dangers et aux méfaits des drogues. Elle a signalé que la consommation des drogues est à l’origine de nombreuses maladies dont le cancer, les maladies mentales, mais également une porte d’entrée des maladies infectieuses comme le VIH/ Sida, les hépatites virales et autres.
Elle a aussi fait savoir que le gouvernement du Burundi est déjà engagé dans cette lutte contre la consommation des drogues, notamment par la mise en place du décret portant organisation de l’exercice de la pharmacie qui touche sur ce point, l’application d’une ordonnance ministérielle sur la lutte contre la consommation des stupéfiants, l’existence du plan stratégique national de la santé mentale et des actions d’intervention ciblant les usagers des drogues injectables dans le but de les protéger contre des infections du VIH/Sida et de l’hépatite .
Mme Nsanzerugeze a indiqué qu’aujourd’hui, cette politique de lutte contre les stupéfiants nécessite d’être consolidée et renforcée par la réduction de la demande des stupéfiants qui se traduit par l’objectif d’améliorer la santé publique, la mise en place des stratégies de lutte contre les drogues répondant à la situation du moment et la prise en charge des toxicomanes, afin de sauver des vies humaines, ainsi que la mise en place d’un système sanitaire cohérant respectueux de la dimension des droits de l’homme prônant une offre organisée, de qualité et accessible à l’ensemble des citoyens.
Le président de la FENAS, M. Albert Mbonerane a précisé quant à lui, que la consommation des drogues est plus concentrée dans les centres urbains qu’ailleurs, et que c’est la raison pour laquelle la FENAS a pris comme zone d’action pour ses activités de plaidoirie, la mairie de Bujumbura et la ville de Gitega (centre).
Il a profité de cette occasion pour saluer les efforts du gouvernement du Burundi dans cette lutte contre les drogues, notamment les dispositions du code pénal sur les stupéfiants, l’ordonnance ministérielle sur les stupéfiants, le plan stratégique national de la santé mentale et l’unité de la police antidrogue.