BUJUMBURA, 30 avr (ABP) – Le président du Conseil national de la communication (CNC), M. Karenga Ramadhan (photo : 2ème à partir de la droite), a présenté ce lundi 30 avril 2018 à Bujumbura, le rapport annuel des réalisations 2017, les défis et les perspectives pour 2018. Il a indiqué à cette occasion que parmi les réalisations, les textes importants ont été promulgués, notamment la loi organique portant organisation et fonctionnement de la composition du CNC. Ce texte accorde au conseil national de la communication les moyens législatifs et réglementaires de pouvoir délivrer la carte de presse aux professionnels des médias, mais aussi à leurs collaborateurs en matière de presse et communication, comme formateur, bénévole et volontaire, a-t-il poursuivi.
Cette carte sera aussi délivrée aux indépendants qui exercent le métier d’une façon informelle, en vue de les encourager à devenir des professionnels, ce qui est parmi les missions statutaires du CNC, ajoute-t-il. Toujours dans ses réalisations, le CNC est arrivé à prendre certaines décisions liées au manquement et au dérapage de certains organes de presse et de communication. Il s’agit de la radio CCIB FM, de la radio Ntumbero FM et le site en ligne Igihe.bi. M. Karenga a précisé que le CNC s’est aussi réuni pour prononcer la clémence aux médias qui ont reconnu leurs fautes professionnelles.
S’agissant des défis rencontrés, M. Karenga a souligné que les moyens d’équipement et les ressources humaines n’ont pas été suffisants pour permettre au CNC d’exécuter sa mission. Il a également cité les moyens de locomotion (automobile), les équipements d’enregistrement des contenus audio-visuel mais aussi de suivre de près les contenus transmis à travers l’internet. Le président du CNC a fait savoir en outre que cet organe recommande que les pouvoirs publics puissent ériger des textes d’application de la loi organique et de la loi sur la presse qui accordent des exonérations aux organes de la presse burundaise publique et privée sur les matériels d’équipement.
M. Karenga a aussi lancé un appel solennel au gouvernement pour qu’il puisse accompagner les journalistes et les techniciens afin de pouvoir travailler en toute tranquillité sur terrain, à condition d’être enregistrés au CNC. Aux médias, il a recommandé de travailler en professionnel, dans le respect des textes et lois du pays, mais aussi du code d’éthique et de déontologie de la presse burundaise. Il a en outre demandé aux médias d’actualiser leur cahier de charges sur base d’enregistrement de leurs professionnels au CNC, car il va prochainement délivrer des cartes de presse pour qu’un journaliste et technicien en reportage sur terrain soient protégés.