BUJUMBURA, 15 juil (ABP) – L’ambassade de France au Burundi a célébré vendredi le 12 juillet 2019 à Bujumbura, la fête de la Révolution française à la résidence de l’ambassadeur de France au Burundi, M. Laurent Delahousse (photo : à droite) , en présence d’un nombre important d’autorités burundaises.
Dans son allocution de circonstance, l’ambassadeur Delahousse a fait savoir que l’année écoulée a été marquée par la reprise des relations bilatérales entre le Burundi et la France. En témoigne la visite du ministre burundais des Affaires étrangères, M. Ezéchiel Nibigira à Paris, fin octobre 2018, qui a débouché sur la reprise progressive d’une coopération dans le domaine de la défense et une accélération très forte du soutien français au secteur de l’éducation nationale, à travers le programme « Twige neza – Soyons bien éduqués » mis en œuvre par l’Agence française de développement (AFD). Il a signalé, d’ores et déjà, qu’un accord de déblocage de la première tranche de financement de 25 millions de dollars du Partenariat mondial pour l’éducation et de 4 millions d’euros de l’AFAD (Association familiale d’aide à domicile) a été conclu. Cette dernière sera également agent partenaire pour une 2ème tranche de 21 millions de dollars du Partenariat mondial, portant le montant total du projet à plus de 50 millions de dollars, soit 100 milliards de de francs burundais, a-t-il ajouté.
Delahousse a également fait savoir que la reprise du dialogue politique accompagnant les efforts de la France au service du Burundi, a commencé, mais qu’elle n’a pas encore porté tous ses fruits, estimant que ce dialogue pourra s’épanouir pleinement, une fois passées les échéances électorales à venir.
De son côté, le secrétaire permanent au ministère des Affaires étrangères, M. Isidore Ntirampeba (photo : à gauche), a indiqué que le Burundi se prépare aux élections de 2020 et que par ailleurs la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déjà annoncé le calendrier électoral. Le peuple burundais a pris en main le financement de ces élections, ce qui atteste qu’il a montré, qu’il peut souverainement réaliser son destin, sans compter sur les soutiens conditionnés des partenaires étrangers, a-t-il ajouté.
Selon M. Ntirampeba, le pays va prendre un nouvel élan pour son propre avenir et tracer son chemin vers le développement intégré et durable. Il n’a pas manqué de souligner qu’actuellement, la paix et la sécurité règnent sur tout le territoire de la République du Burundi et que ce dernier ne ménage aucun effort pour les renforcer. Convaincu qu’un dialogue franc, ouvert et inclusif est le socle de la résolution des divergences, a-t-il poursuivi, le gouvernement a mis en place des organes pouvant répondre aux doléances et aux soucis du peuple burundais. Il a répertorié entre autres la Commission vérité et réconciliation (CVR) et la Commission national indépendante des droits de l’homme (CNIDH), dont les mandats viennent d’être renouvelés. M. Ntirampeba estime que ces efforts remarquables devraient être appréciés à leur juste valeur par certains partenaires du gouvernement du Burundi, afin de revoir les sanctions qu’ils ont prises à l’encontre du Burundi.