BUJUMBURA, 6 juin (ABP) – Le Centre pour le développement et des entreprises (CDE-Great Lakes) ayant pour mission de réduire les barrières à la prospérité et aux opportunités dans la Région des Grands-Lacs a organisé depuis le début de la semaine dernière à Bujumbura, une série d’activités à l’endroit des jeunes venus de 6 pays, à savoir le Burundi, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Kenya, le Maroc et le Liban. La première activité était un sommet de deux jours sur la Région des Grands-Lacs appelé « Colloque Francophone 2019 ». Des thèmes riches en colleurs ont été animés par Dr Patrick Mardini, président de l’Institut libanais pour les études du marché.
Dans une interview accordée à la presse en marge du colloque, il a fait savoir que ce sommet va porter des fruits délicieux aux participants, car « chacun est venu avec ses propres problèmes que nous avons déjà identifiés. On va essayer de penser à ces problèmes, tout en s’inspirant des contextes classiques économiques qui ont aidé d’autres pays à les surmonter », a-t-il dit, tout en ajoutant que l’idée principale est de sortir avec des idées solides sur les directions dont il faut réfléchir pour pouvoir contribuer au développement.
De son côté, M. Aimable Manirakiza, secrétaire exécutif du CDE-Great Lakes indique que ledit colloque est une série de tables rondes où le mot d’ordre est l’interactivité entre des esprits engagés dans la promotion et la défense des idées de la liberté en Afrique francophone, afin d’inciter les participants à s’abreuver à la source des fondamentaux du libéralisme. « Notre colloque interactif est inspiré sur un format de discussion socratienne qui est la plus à même de favoriser une exploration profonde et une génération féconde des idées », a-t-il ajouté.
Le mercredi 5 juin, la deuxième activité était un sommet économique sur la Région des Grands-Lacs appelé aussi Great Lakes Economic Summit 2019 centré sur « La réduction des barrières à la prospérité et aux opportunités dans la Région des Grands Lacs, en vue de réduire la pauvreté » animé par Dr Mardini. Il a à cet effet, indiqué que c’est l’entrepreneuriat qui est à la base de tout développement. Il a apprécié les procédures d’ouverture d’une entreprise au Burundi, tout en suggérant l’amélioration du climat d’affaires, l’arrêt de toutes les restrictions commerciales ainsi que l’exonération du commerce dans la Région des Grands-Lacs. Cet expert trace le lien entre la liberté économique et la lutte contre la pauvreté où il a souligné que si on relâche les individus en les laissant travailler, ces derniers vont sortir eux-mêmes de la pauvreté. C’est ainsi qu’il a souligné la volonté du Leadership et le changement des mentalités d’une jeunesse qui sort fraichement des universités et qui doivent être incités à s’orienter dans l’entrepreneuriat, au lieu d’attendre une aide en provenance de nulle part.
Basseme Luvuga John Peter Président de Congo national entrepreneurship and Small business association a, lui aussi, indiqué qu’actuellement, c’est facile d’ouvrir une entreprise, mais que c’est pratiquement impossible de la maintenir, à tel point qu’au bout de trois mois, la plupart d’entre elles sont déjà fermées à cause des réglementations empêchant l’entrepreneur à s’épanouir. Actuellement, a-t-il ajouté, les jeunes dans les régions des Grands-Lacs trouvent des difficultés à créer leurs propres entreprises, suite au manque de moyens financiers alors qu’ils ont des idées innovatrices. C’est pour cette raison qu’il a recommandé qu’il y ait une politique nationale qui accompagne ces jeunes à matérialiser leurs projets. Il a apprécié, l’initiative de CDE-GL ayant pris cette initiative d’organiser un sommet auquel sont conviés les jeunes pour échanger sur obstacles qui gangrènent la liberté économique dans la région des Grands-Lac. Basseme estime d’ailleurs que ces jeunes vont constituer une force sur laquelle on doit compter pour bâtir la région des Grands-Lacs.
A son tour, M. Aimable Manirakiza, secrétaire exécutif du CDE-GL fait savoir que le libre échange est un outil très important qui permet aux gens de sortir de la pauvreté. Il a en outre indiqué qu’il est encore possible que la problématique de la pauvreté et de chômage qui handicapent les jeunes de la région des Grands-Lacs pourrait trouver une solution efficace et effective. M. Manirakiza espère sans doute que ce sommet va apporter une valeur ajoutée et complémentaire à la conscience de ces jeunes qui doivent comprendre que leur destin se trouve dans leurs propres mains.
Ces deux activités ont été clôturées le jeudi 6 juin 2019, par une formation, à l’endroit des bloggeurs et des journalistes sur « Les rôles des médias dans la lutte contre la pauvreté », dispensée par l’économiste Dr. Patrick Mardini. A la fin de cette formation, les professionnels des médias ont compris la pertinence de leur rôle en matière d’une liberté économique. Certains d’entre eux qui se sont entretenus avec l’ABP ont affirmé que grâce à cette formation, ils viennent d’être outillés en matière d’une libre économie et qu’ils prendront le devant dans la conscientisation de la population en général et de la jeunesse en particulier, sans toutefois oublier la classe dirigeante sur les obstacles à la liberté économique dans la région des Grands-Lac.