MUYINGA, 21 juin (ABP) – Le porte-parole du chef de l’Etat, M. Jean-Claude Karegwa (photo), a annoncé vendredi à Muyinga (nord-est du Burundi), que le président de la République, M. Pierre Nkurunziza, ne se représentera pas aux élections de 2020, comme il l’a déjà promis aux burundais. “Il n’a pas pris cette décision seul. Il l’a prise après avoir demandé des conseils au Tout Puissant, et comme le Bon Dieu est au-dessus de tout, il ne peut pas contredire la volonté de Dieu”, a affirmé M. Karegwa au cours d’une émission publique des porte-paroles des institutions, animée ce vendredi au chef-lieu de la province Muyinga.
A la question de savoir si le gouvernement autorisera des manifestations qui seraient organisées par la ligue des jeunes Imbonerakure, et qui viseraient à demander au président Nkurunziza de revenir sur sa décision, M. Karegwa a indiqué qu’il ne connaissait pas ce projet de manifestations, avant d’ajouter que le Burundi est un pays respectueux des droits de l’homme.
L’abbé Noël Ntirandekura, directeur du journal Ndongozi, s’est interrogé sur les manifestations pleines d’insultes organisées dernièrement par les organisations de la société civile pour protester contre les propos de Marguerite Barankitse à la Radio France internationale (RFI), à la Télévision Cinq Monde (TV5 Monde) et dans le journal Le monde. Le porte-parole du chef de l’Etat a nuancé, affirmant qu’il n’y a pas eu d’insultes et qu’”il faut placer lesdits propos dans leur contexte”.
A la question de savoir si le changement de la devise « Unité, Travail, Progrès » qui se trouvait au mausolée du prince Louis Rwagasore en « Imana, Umwami, Uburundi » annonce le retour de la monarchie au Burundi, le porte-parole du gouvernement, M. Prosper Ntahorwamiye a répondu qu’en changeant cette devise, le gouvernement avait la seule intention de réhabiliter “l’héritage” laissé par la monarchie. Pour lui, les gens doivent cesser de faire l’amalgame. Il a renvoyé ceux qui disent que le gouvernement a l’intention de changer la devise du pays à lire l’article 11 de la Constitution : “la devise du pays reste : « Unité, Travail, Progrès », a-t-il martelé. Répondant à la question relative à la reprise du dialogue inter burundais dernièrement suggérée par l’Union africaine, M. Ntahorwamiye a dit que le facilitateur a déjà clos cette question.