RUYIGI, 27 juin (ABP) – Le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et l’Elevage vient d’effectuer une descente, ce mercredi, dans les communes Nyabitsinda et Kinyinya de la province Ruyigi, pour s’enquérir de l’étape déjà atteinte par les populations, dans la culture du palmier à huile.
Cette descente était dirigée par le directeur administratif et financier de ce ministère accompagné de directeurs des bureaux provinciaux de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage et de toutes les provinces qui pratiquent la culture du palmier à huile. Cette même descente a vu la participation des représentants de l’office burundais de l’huile de palme.
En commune de Nyabitsinda cette délégation s’est rendue sur la colline Nyagitika ou il existe deux sites, un servant de pré-pépinière et l’autre de pépinière proprement dit dans lesquels sont reproduits 44.000 plants de palmeraies sur une superficie de 4,5 ha (hectares).
L’administrateur de la commune de Nyabitsinda, Mme Marcelline Bukuru (photo), a déclaré à la presse que cette reproduction des plants de palmeraies est une innovation dans cette commune à cette échelle.
Elle a fait savoir que ce projet communal s’inscrit dans la droite ligne des projets de développement initiés par les communes grâce aux 500 millions octroyés à chacune d’entre-elles. Elle fait noter que c’est d’ailleurs pour cette raison que ces plants seront prioritairement données à des populations appartenant à des coopératives de développement afin de les encourager à unir leurs forces et à participer au développement.
L’administrateur de Nyabitsinda revenant sur l’importance du palmier à huile a précisé que le palmier est très bénéfique par rapport aux bananeraies qui étaient jusqu’ici les plus préférés par la population. Elle fait savoir qu’un seule palmier peut produire jusqu’à 30 litres d’huile de palme avec une valeur estimative qui approche les 50.000 FBu avec une possibilité de production de 2 fois pendant une seule année alors un seul bananier ne produit qu’une fois par an et une seule banane qui ne peut pas dépasser une valeur monétaire de 10.000 FBu. Elle interpelle d’ailleurs la population d’affluer vers les coopératives pour ne pas rester en arrière.
Un technicien agronome encadreur de la population qui travaille sur ce site a précisé également que cette reproduction se fait pendant une période de 13 mois dans la pré-pépinière les plants germent dans de petits sachets dans lesquels ils passent 5 mois et qu’ils sont par la suite déplacés vers des pépinières de 40 cm3 à partir desquels la population viendra s’approvisionner pour les planter directement dans leurs champs respectifs.
En commune de Kinyinya la délégation s’est rendue sur les sites de Kigangabuko, en zone Kinyinya ou il y a une pépinière de plus de 60.000 plants initiée par la société de savonnerie qui est déjà presque prête au repiquage vers les champs de la population sur une superficie de 400 hectares. Dans cette même zone la délégation s’est rendue sur un champ de 150 palmiers à huile appartenant à un certain Niyonzima Pascal. Ce cultivateur de palmiers a dit à la délégation que son champ a été mis sur pied depuis 2016 et qu’il arrive maintenant à sa deuxième année de production. Il a souligné que pendant la première année de production, il a eu des problèmes liés à la méconnaissance de la protection des palmeraies contre les parasites et qu’il a seulement récolté 8 bidons de 25 litres chacun. Il se réjouit pourtant de la production actuelle de cette année qui arrive déjà à plus de 20 bidons de même capacité.
Au terme de leur descente la délégation s’est dit satisfait de l’étape déjà atteinte par la population dans l’accueil et la préparation à la plantation de cette culture qui constitue une nouveauté pour la plupart.
Un rappel a été lancé aux techniciens agricoles de continuer l’encadrement pour bien mener ces activités.