BUJUMBURA 5 juil (ABP) – L’assistant du ministre de la Communication et des Médias, M. Thierry Kitamoya (photo : à gauche) a procédé jeudi le 4 juillet 2019 à la clôture de la consultation nationale de trois jours sur la durabilité des radios communautaires au Burundi qui était organisée par ce ministère en collaboration avec le bureau de l’Unesco au Burundi, a-t-on constaté sur place. Il a souligné dans son discours l’importance des sujets qui ont fait l’objet de la consultation, d’autant plus que, a-t-il expliqué, ils concernent la transition de l’analogique vers le numérique.
“Le ministère de la communication et des médias s’engage à transmettre à qui de droit le rapport de la consultation”, a-t-il dit.
Les participants à la consultation ont recommandé au gouvernement de considérer la communication communautaire comme transversale et de voter le budget de communication à chaque axe du plan national de développement ; de créer un guichet unique pour faciliter les procédures de demande d’exploitation de la radiodiffusion, de mettre en place un comité mixte de suivi du processus de la reconnaissance officielle des radios communautaire et de mettre à jour le cadre légal et réglementaire en y ajoutant des dispositions relatives aux radios communautaires.
Ils ont également recommandé de revoir à la baisse les redevances payées à l’Agence de Régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) et les coûts de licence, de fixer les redevances en monnaie locale, de réduire les procédures sur l’octroi des licences pour les radios communautaires, de fusionner les deux organes régulateurs (le Conseil national de la communication (CNC) et l’ARCT) en une seule entité chargée de réguler les Technologies de l’information et de la communication (TIC) et les médias.
La mise à jour du décret portant organisation du passage vers le numérique pour tenir compte des particularités des radios communautaires, la mise en place des mécanismes pour soutenir techniquement et financièrement les médias communautaires dans leurs démarches de migration vers la diffusion de leurs contenus en ligne et l’autorisation aux radios communautaires qui en sont capables, d’introduire la diffusion hybride (Analogique et numérique) figurent aussi parmi les recommandations adressées par les participants au gouvernement.
Aux radios communautaires, ils ont notamment recommandé de mettre en place une structure qui consolide, coordonne et oriente les formations accordées par différents partenaires, sans oublier de suivre de près les membres du personnel formés pour se rassurer que la matière acquise est bénéfique aux groupes cibles.
D’autres recommandations ont été adressées aux partenaires techniques et financiers dont l’UNESCO, pour appuyer entre autres les programmes à formation académique pour relever le niveau des journalistes des radios communautaires, organiser des sessions continues de coaching in situ des radios communautaires et accorder un appui matériel aux radios communautaires parallèlement au renforcement des capacités thématiques.
La consultation nationale sur la durabilité des radios communautaires, rappelle-t-on, s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcer les capacités des radios communautaires par les TIC », exécuté par l’UNESCO avec l’appui de l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (Sida). Elle avait notamment pour objectifs de faire un état des lieux de la radiodiffusion communautaire au Burundi et de réfléchir sur les mécanismes d’octroi des licences par un organe de régulation indépendant, disposant d’une expertise, d’une compréhension et du mandat nécessaires au soutien et à la radiodiffusion communautaire.
Le délégué du bureau régional de l’UNESCO de Yaoundé au Cameroun a quant à lui exprimé sa gratitude envers les participants, les experts et le comité d’organisation pour le travail réalisé ensemble.