BUJUMBURA, 6 juin (ABP) – Le président de l’ONG locale Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités (PARCEM), M. Faustin Ndikumana (photo), a tenu mardi le 5 juin 2018 un point de presse au cours duquel il a lancé un cri d’alarme contre la détérioration de l’environnement qui s’observe au Burundi.
Ndikumana, qui réagissait à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, accuse ainsi l’action anthropique d’être à la base de cette détérioration, ce qui fait que la situation de l’environnement est de plus en plus alarmante.
Selon lui, il se remarque une vitesse de déforestation de croisière où 64 ha de forêts disparaissent chaque année avec le problème de gestion du charbon dans un contexte de pression démographique, l’érosion qui fait perdre 100 tôles par ha de bonne terre, les inondations qui font le mauvais et le bon temps, et le défi de traitement des eaux usées. M. Ndikumana a également déploré l’assèchement progressif de certains lacs du nord du pays où les lacs Kanzigiri, Gacamirindi et Rwihinda sont à l’agonie. Il a aussi pointé du doigt les ordures et les déchets ménagers censés être collectés par des associations connues mais qui sont jetés dans le lac Tanganyika, les restes de l’ancien marché central de Bujumbura qui risquent de provoquer la pollution et entrainer des maladies. Il n’a pas laissé derrière le curage du sable, l’extraction des moellons dans certaines rivières qui traversent la ville de Bujumbura et la construction anarchique sur le lac Tanganyika.
Certaines institutions qui devaient œuvrer pour la préservation de l’environnement sont indifférentes, déplore M. Ndikumana, qui demande à ces dernières de sortir du silence et poser un geste en faveur de l’environnement. Il a épinglé notamment l’INECN, l’Autorité du lac Tanganyika, le code de l’eau et de l’environnement, ainsi que la police de l’environnement créée récemment.
L’ONG PARCEM exhorte ces derniers à se mettre ensemble et travailler en synergie pour la protection de l’environnement.