BUJUMBURA, 22 fév (ABP) – Le parlement burundais s’est réuni le jeudi 21 février 2019, à Bujumbura pour soumettre au ministre de la défense, M. Emmanuel Ntahomvukiye (photo : à droite), et au Ministre de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes Naturelles, M. Alain Guilllaume Bunyoni (photo : à gauche) leurs questions et préoccupations concernant le retrait de 1.000 soldats burundais engagés dans l’AMISOM.
Ntahomvukiye a déclaré que depuis la signature par l’ONU de la coopération avec les pays africains en matière de renvoi des troupes, ces pays étaient convenus que la réduction des soldats serait effectuée chaque année pour tous les contingents à mesure que la Somalie prendrait le contrôle de sa sécurité.
Il a expliqué que le Burundi avait envoyé ses soldats en Somalie pour le maintien de la paix, mais pas en tant que mercenaires, car il est murmuré que le Burundi survit grâce à la devise que les autorités burundaises retirent de leurs soldats. Il a annoncé que c’est la fourberie. Selon lui, il n’y a pas de prix pour les vies de soldats tombés dans les attaques féroces des terroristes d’Al Shabbab.
Il a expliqué qu’au lieu de récompenser les soldats burundais pour leur engagement à maintenir la paix en Somalie, l’Union africaine a retiré de leur salaire une somme de 200 dollars et plusieurs tentatives de refus de salaire pour les affaiblir.
Dans une déclaration formulée par le parlement burundais, ce rapatriement n’est pas conforme à la loi. Pour ce faire, « le gouvernement burundais réfute cette décision qui constitue une menace régionale et africaine ». Les députés ont menacé de rapatrier toutes les troupes burundaises sur la terre somalienne au cas où l’Union africaine ne considère pas la note verbale envoyée par le Burundi.
Le Ministre Alain Guillaume Bunyoni a, quant à lui, rappelé que la mission de maintien de la paix en Somalie se terminerait en 2021 et que des officiers de la police burundaise prendraient en charge la succession, mais que cette mission avait été annulée pour une cause inconnue à ce jour.
Le président du Sénat, M. Reverien Ndikuriyo, a précisé qu’il existe des commissionnaires qui souhaitent disséquer l’Afrique pour leurs propres intérêts. Il a souligné que les produits recherchés en Afrique sont entre autres des diamants, de l’or et d’autres matières premières car, selon lui, “sans l’Afrique, l’Union européenne n’existerait pas”, raison pour laquelle il a alerté les organisations panafricaines qu’il y a des gens en Afrique qui travaillent pour certains colons qui veulent déstabiliser l’Afrique.