BUJUMBURA, 26 juil (ABP) – « On ne peut pas lutter contre la corruption sans s’attaquer à l’enrichissement illicite et au blanchiment d’argent à travers la culture de déclaration des biens comme le stipule la loi, mais qui n’est pas respectée.», a indiqué mercredi à Bujumbura, le président de l’ONG locale Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités (PARCEM), M. Faustin Ndikumana (photo), au cours d’un point de presse.
Il a indiqué à cette occasion que le bon principe de lutte contre la corruption est le contrôle de l’enrichissement illicite et le principe de déclaration des biens. Il souligné que la nouvelle Constitution et la Loi No 1/12 du 18 avril 2006 portant Mesure de prévention et de répression de la corruption devraient être des outils efficaces pouvant contrôler l’enrichissement illicite.
Pour lui, dans un pays où l’enrichissement illicite des cadres n’est pas contrôlé, l’administration devient inefficace, car, a-t-il expliqué, elle est paralysée par les intérêts égoïstes des uns et des autres. Dans un pays pareil, la lutte contre la pauvreté devient radicalement impossible car, a-t-il ajouté, on ne peut pas lutter contre la pauvreté dans un pays donné si l’administration est minée par des intérêts ou s’il y a l’enrichissement illicite des cadres de l’administration.
Selon M. Ndikumana, la note de la Banque mondiale qui évalue l’administration des pays en voie de développement montre que le Burundi est en dessous de la moyenne suite à la corruption et au manque de transparence dans la gestion de la chose publique. Il indique que les conséquences néfastes à cela est que le Burundi reçoit des financements insignifiants comparativement aux pays ayant la note supérieure à la moyenne.
Il constate également que la véritable solidarité nationale doit passer par le contrôle de l’enrichissement illicite des cadres du gouvernement comme l’exigent les lois. Pour ce faire, PARCEM souligne qu’il est temps, s’il n’est pas tard, de prendre le taureau par les cornes en organisant notamment une campagne de sensibilisation, et de mettre en application la loi sur la déclaration des biens.