BUJUMBURA, 5 avr (ABP) – Le coordonnateur du projet d’appui aux filets sociaux « Merankabandi », Michel Nyabenda (photo), a animé un café de presse jeudi le 4 avril 2019 au cours de laquelle il a émis le souhait de voir le gouvernement étendre ce projet sur tout le pays vu les succès qu’il a eus dans les quatre provinces bénéficiaires.
Lors de ce café de presse, Michel Nyabenda a indiqué que c’est un projet pilote innovant dans le secteur de la protection sociale.
En effet, les populations les plus pauvres bénéficiaires de ce projet reçoivent 40.000 FBu une fois les deux mois sur un don octroyé à l’Etat burundais par la Banque mondiale. Selon le coordonnateur de ce projet, des résultats sont satisfaisants, car, cette population parvient à se nourrir, s’habiller et prendre en charge la vie de leurs enfants.
Répondant aux questions des journalistes, il a assuré qu’il est fier des résultats après 18 mois de travail sur terrain.
Concernant la question de savoir si l’impact est déjà visible à 18 mois du projet, il a indiqué que la première chose à évaluer vu les objectifs qu’ils se sont assignés, c’est voir s’ils ont pu mettre en place les processus de base, c’est-à-dire à cibler les vrais ménages. A ce sujet, les responsables du projet sont satisfaits car, ils ont pu sélectionner les ménages les plus vulnérables sur leurs collines de provenance. De plus, les mécanismes utilisés pour le recensement ont bien marché car, ils ont impliqué l’administration à la base et toute la communauté.
La deuxième chose est de parvenir à transférer l’argent aux ménages d’une façon sécurisée et fiable. Michel Nyabenda a signalé qu’ils sont fiers de ce transfert par téléphonie mobile car c’est le moyen le plus sûr et régulier, ajoutant que l’impact est visible. Les responsables du projet constatent que les ménages ont investi spontanément et cela se remarque par l’amélioration des conditions de vie que ce soit dans l’alimentation ou l’habillement et qu’ils ont déjà aussi commencé à augmenter la productivité des ménages.
A la question de savoir la suite après 36 mois que va durer le projet, Michel Nyabenda a répondu que c’est le grand défi. Pour lui, il faut s’assurer que ce projet soit pérennisé. Les responsables du projet doivent tout faire pour que ces bénéficiaires soient autonomes après les 36 mois du projet.
A la question de savoir s’il y a un impact économique de ce projet dans le milieu environnant, il a répondu que des études vont se faire pour vérifier, mais en principe, selon lui l’investissement devrait doubler.
A la question de savoir s’il n y a pas de conflits dans les ménages d’autant plus que c’est la femme qui reçoit directement cet argent alors qu’il y a un homme chef de ménage, il a répondu qu’il peut y en avoir mais qu’en principe, l’argent dans les ménages ne vient pas générer des conflits mais plutôt les résoudre. S’il y en a, c’est que la mésentente était déjà là avant le projet.
Concernant l’extension de ce projet sur tout le pays vu son importance pour la population pauvre, il a répondu que le gouvernement va négocier avec le bailleur pour augmenter l’enveloppe.