BUJUMBURA, 23 avr (ABP) – Les organisations de la société civile PISC-Burundi et CAPES+ demandent à la communauté internationale d’accompagner le Burundi et de maintenir sa coopération avec ce pays, dans le respect des lois internationales, sans ingérence ni violations des conventions, ont-elles souligné lundi le 22 avril à Bujumbura, au cours d’un point de presse.
Les représentants légaux de la Plateforme intégrale de la société civile (PISC-Burundi) et du Collectif des associations des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA (CAPES+), respectivement M. Jean-Marie Nduwimana (photo : à droite) et M. Hamza Venant Burikukiye (photo : au micro) ont déploré la rupture de la coopération de certains pays occidentaux avec le Burundi, en violation des lois et des conventions internationales pendant les élections de 2015. Bien qu’ils insistent sur le respect des Accords de paix d’Arusha et de la Constitution de 2005, ces partenaires étrangers, surtout occidentaux, ne soutiennent pas le peuple et le gouvernement burundais dans leurs efforts d’application de ces accords, ont noté les deux responsables des deux organisations. Ils ont reproché à ces partenaires de ne pas encourager les actions des organes issus de ces accords d’Arusha, en l’occurrence la Commission nationale des terres et autres biens (CNTB), la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH), la Commission vérité et réconciliation (CVR) et le Comité national de dialogue inter burundais (CNDI).
Pour les deux organisations de la société civile burundaise, ces mécanismes nationaux ont sensiblement contribué, sans contestation, à la consolidation de la paix, de la cohésion sociale et de l’harmonisation de la vie politique, socio-économique et culturelle au Burundi et l’encouragement du gouvernement burundais serait un mérite.
Les responsables des deux organisations ont également accusé certains membres de la communauté internationale de soutenir, par contre, les détracteurs de la paix et de la sécurité du Burundi, notamment les mouvements insurrectionnels meurtriers et destructifs de 2015.
Ils ont en outre exprimé leurs inquiétudes quant au comportement inapproprié de certains pays de la communauté internationale et surtout de l’Union européenne, envers le Burundi, tout en décriant la mesure de la France de geler les biens de certains responsables du Burundi, accusés injustement d’avoir entravé la démocratie au Burundi.