BUJUMBURA, 21 mars (ABP) – Le président de la République du Burundi, M. Pierre Nkurunziza (photo), a adressé le 14 mars 2018 une correspondance au président de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba (Ethiopie), M. Moussa Faki Mahamat lui signifiant que le Burundi ne peut pas participer à la Session extraordinaire de la Conférence de l’Union sur la zone continentale africaine de libre-échange qui se déroule à Kigali, la capitale du Rwanda ce 21 mars 2018.
D’après cette correspondance, cette session vient à point nommé pour que les pays africains parviennent à surmonter les défis à la concrétisation du commerce entre africains et la participation du Burundi était plus qu’une nécessité. « Nous aimerions être présent à la conférence, mais le lieu choisi constitue une entrave à la participation du Burundi, d’une part pour des raisons de sécurité des membres de sa délégation, comme ce pays héberge une partie des putschistes de mai 2015 et des terroristes qui ont endeuillé le Burundi au cours de l’insurrection de 2015 et, d’autre part, parce que le Rwanda a violé les Traités et Conventions internationales qu’il a lui-même ratifiés en recrutant, en entraînant militairement et en armant des réfugiés, dont des enfants soldats, au vu et au su de la communauté internationale en toute impunité », poursuit la correspondance.
A cet effet, la République du Burundi a déposé une plainte contre la République du Rwanda aux Nations Unies, à la Conférence internationale sur la Région des Grands lacs et à la Communauté de l’Afrique de l’Est. Cette correspondance déplore, cependant, le fait que le dossier n’enregistre pas de progrès significatifs.
A travers la même correspondance, le président de la République du Burundi dit qu’il espère qu’avec l’implication personnelle du président de la Commission de l’Union africaine, l’année 2018 durant laquelle l’Union africaine est présidée par le président Paul Kagame est le moment le mieux indiqué pour que l’Union africaine se penche sérieusement sur cette question.