BUJUMBURA, 8 mai (ABP) – Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema (photo) , a déclaré mardi au cours d’un point de presse que depuis un certain temps, les procédures d’ouverture des points de ventes des produits phytosanitaires et semences maraichères et des pharmacies vétérinaires ont été entachées d’irrégularités.
Sur 343 pharmacies vétérinaires, seules 66 sont agrées soit 19,24% quand sur 114 points de vente des produits phytosanitaires, seuls sept sont agrées soit 6,1¨%.
Au regard de ces résultats, le ministre constate que pour la plupart, la mise en place de ces boutiques de produits phytosanitaires et des pharmacies vétérinaires n’a pas respecté les conditions exigées par la loi en la matière.
Par ailleurs, dans le domaine phytosanitaire, la quasi-totalité des propriétaires et/ou des vendeurs n’a pas de notion de base suffisante en matière de gestion des pesticides. En outre, la majorité des pesticides vendus sont des produits non homologués ou ne bénéficiant pas de l’autorisation provisoire de vente.
Quant aux pharmacies vétérinaires, à l’intérieur du pays, la majorité se présente sous forme de coopératives qui ne respectent pas la réglementation en vigueur. La plupart contiennent à la fois des produits vétérinaires et des produits phytosanitaires alors que ces produits devraient être séparés et stockés différemment. Souvent, le personnel aligné n’a pas de compétences professionnelles requises en la matière.
Le ministre Rurema décidé de suspendre temporairement l’ouverture de nouveaux points de vente et des pharmacies vétérinaires afin de mettre de l’ordre dans ce secteur de commercialisation des produits vétérinaires et phytosanitaires. Les promoteurs des points de ventes et des pharmacies déjà fonctionnels sont priés de se conformer aux normes et exigences en la matière dans un délai ne dépassant pas un mois à partir de ce mardi 7 mai 2019.