CIBITOKE, 26 mars (ABP) – Le conseiller socio-culturel du gouverneur de la province Cibitoke (nord-ouest), Mme Jeanne d’Arc Icitegetse (photo : débout à gauche), en compagnie de quelques chefs de services provinciaux, ont rencontré lundi le 25 mars, à Ndava-village en commune Buganda, les membres des comités mixtes de sécurité et les habitants de la zone Ndava, pour échanger sur la sécurité de cette zone frontalière avec la République démocratique du Congo (RDC). Cette réunion, précise-t-on, a eu lieu après des travaux de développement communautaire consistant au curage du caniveau d’évacuation des eaux, en vue de protéger une route.
Dans son mot d’accueil, l’administrateur communal de Buganda, M Emmanuel Bigirimana a demandé à la population de la zone Ndava et aux membres des comités mixtes de sécurité de communiquer à temps, tous les renseignements, au profit de la sauvegarde de la paix et de la sécurité, avant d’exhorter les administratifs à la base et tous les membres des comités mixtes de sécurité à contrôler les mouvements des voyageurs entrant et sortant, à travers la frontière commune burundo-congolaise.
Bigirimana a interpellé les 18 sous chefs de collines que compte la zone Ndava, aux enregistrements réguliers de tous les visiteurs, surtout ceux en provenance du Congo. Il a dit à la population que de l’autre côté de la Rusizi, il y a des amis, mais aussi des ennemis des burundais, toujours prêts à déstabiliser notre pays. Pour cela, il n’a pas oublié de mettre en garde certains parmi la population, qui hébergent des personnes en provenance du Congo, sans informer l’administration à la base.
Pour Mme Icitegetse, la sécurité englobe plusieurs domaines, d’où elle a demandé de la vigilance et de la collaboration des membres des comités mixtes de sécurité, dans la quadrilogie (population-administration-forces de l’ordre et de sécurité-corps judiciaire). Mme Icitegetse est revenue sur le mauvais phénomène de justice populaire observable en commune Buganda et dans d’autres coins de la province, alors que les instances de la justice sont à l’œuvre pour juger et punir les coupables perturbant l’ordre et le bien-être de leurs concitoyens.
Elle a sensibilisé la population aux régularisations des unions illégales et à dénoncer les concubinages et autres comportements hors du commun, sans oublier de rappeler à contribuer pour les élections prochaines de 2020.
Quant au commissaire provincial de la police à Cibitoke, M. Bonfort Ndoreraho, le travail des membres des comités mixtes de sécurité est de jour et de nuit, en tout lieu, au marché comme dans les cabarets et même dans les églises, il faut inspecter tout suspect sans le violenter. A titre d’exemple, les chauffeurs de taxis moto doivent inspecter leurs clients et leurs bagages, pour renseigner les membres des comités mixtes de sécurité ou les forces de défense et de sécurité, en cas de soupçon d’un malfaiteur.
Ndoreraho a demandé aussi à la population de dénoncer les auteurs des vols du gros bétail, les fraudeurs des piles pour postes récepteurs, des pagnes et du chanvre indien en provenance de la RD Congo. Il s’inscrit en faux contre les fabricants, les vendeurs et les consommateurs des boissons prohibées. En cette zone à la frontière avec le Congo, le commissaire Ndoreraho a proposé plutôt le cahier de ménage détaillant la composition familiale et les visiteurs, au lieu des enregistrements chez le sous- chef de colline uniquement.
Le procureur de la République à Cibitoke, Jean Marie Bigirindavyi, a fait un clin d’œil aux exploitants illégaux des minerais que la loi est claire en la matière, pour ces gens qui résistent à travailler dans des coopératives agréées.
Pour les habitants de Ndava-village, ils ont dénoncé les agents de la police complices dans la consommation et la vente des boissons prohibées (Kanyanga) et les administratifs qui ont exigé la corruption au cours de l’enregistrement récent des vulnérables et des femmes à partenaires multiples en provenance de Bukinanyana, sources de disputes et de querelles nocturnes.
