BUJUMBURA, 3 mai (ABP) – Le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, M. Côme Manirakiza (photo), a rencontré jeudi le 2 mai 2019, dans les enceintes du ministère, les cadres et
les chefs de services, pour voir ensemble les grands défis qui hantent le secteur de l’énergie au niveau de la production, du transport et de la distribution de l’énergie.
Au début de la séance, un expert du ministère, M. Gaëtan Nicayenzi a d’abord fait la présentation du plan directeur de production-transport de l’énergie au Burundi et plan d’expansion du réseau de distribution pour la période de 2016 à 2040 qui a été faite par un consultant de la société TRACT-BELL avec l’accompagnement des experts du ministère.
Le ministre en charge de l’énergie a indiqué à cette occasion qu’après avoir analysé ce document qui contient des données récoltées en 2016-2017, il est à constater que ces données ne sont pas toutes valables pour l’année 2019, ajoutant que le document est à réviser et à réadapter pour pouvoir l’enrichir avec de nouvelles données d’actualité.
Ce projet, a poursuivi le ministre, montre seulement comment la production doit être équilibrée avec la consommation et comment cette production devra être transportée vers les lieux d’utilisation pour être distribuée partout dans différents bénéficiaires. Il a apprécié positivement cette idée, expliquant que le ministère est en train de tout faire pour que la production augmente, donnant l’exemple des chantiers en cours, dont les centrales hydroélectriques de Mpanda, Kaburantwa, Ruzibazi, Jiji-Mulembwe, Rusumo (régionale) et autres. Il a précisé que malgré cela, la production à elle seule ne suffit pas, qu’il faut songer aussi à la consommer, améliorer les différents réseaux de transport et de distribution pour que la production puisse arriver à destination.
Au niveau même de la REGIDESO (Régie de production et de distribution de l’eau et de l’électricité), M. Manirakiza a signalé qu’il y a assez de production par rapport à la consommation, bien que les centrales Ruzizi 1 et 2 qui ne fonctionnent pas. Elles sont en train d’être réhabilitées, mais cela ne cause aucun effet immédiat au niveau de la distribution à la REGIDESO. Il évoque aussi le phénomène d’une production qui n’est pas équilibrée avec la consommation, car la REGIDESO a, à sa disposition, une centrale thermique qui produit 30 Mégawatts (MW) mais dont elle n’a jamais tiré plus de 50% de ces 30 MW, pour dire que la demande par les bénéficiaires est faible par rapport à la production existante. Le ministre en charge de l’Energie a aussi expliqué que même si cette situation se présente ainsi, pour les bénéficiaires qui sont raccordés, il arrive des cas où ils n’ont pas d’électricité, suite aux pannes actuellement causées par le vieillissement du réseau de transport. Il ajoute qu’il y a d’autres qui manquent d’électricité parce qu’ils construisent dans des lieux qui demandent de changer de ligne et d’avoir une ligne proportionnelle d’alimentation en électricité, ce qui fait qu’il y aient des lamentations au niveau des bénéficiaires. Le ministre a fait savoir que tout cela trouvera une solution bientôt avec la réhabilitation du réseau de la ville de Bujumbura, pour que ce réseau puisse tenir compte des réalités sur terrain.
Pour une autre catégorie de personnes qui demandent d’être raccordées au moment où la REGIDESO ne dispose pas assez de matériels, M. Manirakiza a promis que la REGIDESO est en train de tout mettre en œuvre pour que ce matériel puisse arriver, en précisant qu’une commande de 10.000 compteurs est en route vers Bujumbura, ce qui ferait que bon nombre de personnes seront raccordées et accroître le niveau de consommation, conformément au Plan national de développement du Burundi (PND 2018-2027).