BUJUMBURA, 17 déc (ABP) – Le ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme a procédé ce lundi le 17 décembre 2018 à Bujumbura au lancement officiel du processus de classification des établissements touristiques d’hébergement au Burundi, selon les normes de la Communauté est- africaine (CEA) au Royal Palace Hôtel. Cette activité conduite par huit assesseurs de la CEA de nationalité burundaise et un représentant du secrétariat général de la CEA a débuté par cet hôtel même et se poursuivra pendant un mois dans les 516 hôtels que compte le Burundi. Après vérification des critères essentiels par les assesseurs, ils ont trouvé que le Royal Palace Hôtel de Bujumbura les remplit à 100%.
Mme Gloriose Ntibarutaye (photo), assistante du ministre en charge du Tourisme qui a lancé officiellement cette activité, a indiqué qu’à travers le processus de classification, les opérateurs dans ce secteur de l’hôtellerie et du tourisme seront à mesure de mieux comprendre la direction à prendre pour accroitre les chances de drainer plus de visiteurs vers leurs établissements. Elle ajouté que les clients, en choisissant un hébergement classé, vont être rassurés de bénéficier d’une garantie sur un accueil soigné dans un établissement bien entretenu, de recevoir une information fidèle et complète sur les services proposés, d’être accueillis par une équipe sensibilisée à l’accueil des clients, y compris des clients en situation de handicap.
Mme Ntibarutaye a fait savoir qu’en 2018, le Burundi compte 516 hôtels avec une capacité d’accueil de 7900 chambres, dont 146 hôtels à Bujumbura avec une capacité d’accueil de plus de 2900 chambres. Elle a rassuré que cet exercice ne vise pas la fermeture des hôtels ne remplissant pas les critères. Cet exercice permettra à chaque hôtel évalué de se rendre compte concrètement du niveau de confort offert, selon les normes de la CEA et éventuellement des insuffisances à combler pour bénéficier du classement à sa catégorie le moment venu. Ella a signalé qu’au bout de deux ans, il y aura une autre évaluation et qu’un hôtel qui n’aura pas respecté les normes qui lui ont permis d’accéder à tel nombre d’étoiles se verra dégradé.
Le directeur général de l’Office national du tourisme, M. Léonidas Habonimana a signalé que cette activité est un évènement tant national que régional, car le Burundi était le seul pays qui n’avait pas encore procédé à cette classification parmi les pays de la CEA. Il a exprimé sa joie de voir un hôtel burundais, construit par un Burundais, qualifié pour faire objet de classification, tout en signalant qu’il y a autour de 21 critères essentiels qu’un établissement doit obligatoirement remplir pour être qualifié afin de faire objet de classification. Parmi ces critères, il y a notamment une licence d’exploitation, la qualification du personnel, un kit de secours qui est à la disposition des clients qui auraient un problème quelconque, la désignation des chambres pour orientation des clients, le système d’évacuation des déchets et des eaux usées, les services de communication, l’assurance des biens et d’autres.