RUMONGE, 7 mars (ABP) – La Commission vérité et réconciliation (CVR) a tenu mercredi le 6 mars 2019, en province Rumonge (sud-ouest du Burundi), une réunion d’information sur ses missions à l’intention des responsables administratifs, ceux des différents corps (justice, armée, police), des différents services provinciaux, des partis politiques, des confessions religieuses et les représentants des jeunes.
Le gouverneur de la province Rumonge, M. Juvénal Bigirimana a, dans son mot d’accueil, interpellé la CVR à prêter une oreille attentive aux gens de Rumonge dont certains ont un mot à dire sur ce qui s’est passé au pays.
Le président de la CVR, l’ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye (photo), a interpellé ces responsables à appuyer la commission en étant ses messagers et interlocuteurs auprès de la population. Il a invité les leaders à préparer la population au processus de recherche de la vérité sur les exactions commises et à accompagner la population durant tout ce processus. Il a appelé tout en chacun à recourir à la CVR chaque fois qu’il est confronté aux informations non fiables contradictoires avec les missions assignées à la commission.
Les interventions des participants ont porté sur les missions assignées à la CVR. Certains ont voulu savoir si la CVR ne va pas se substituer à la justice. L’ambassadeur Ndayicariye a expliqué que la mission de la CVR est la recherche de la vérité sur les exactions commises au pays pour que la vérité éclate au grand jour, avec pour aboutissement la réconciliation nationale. D’autres intervenants ont proposé que tous les restes des personnes disparues soient inhumés dans un même endroit, sans distinction d’ethnie. Ils ont également proposé qu’un seul monument national soit érigé à cet endroit et qu’une seule journée nationale de commémoration des victimes soit proclamée.