RUTANA/CIBITOKE, 2 mai (ABP) – Le président de la République du Burundi, M. Pierre Nkurunziza (photo : le couple présidentiel au cours des cérémonies au stade de la SOSUMO), s’est joint à la population de Rutana (sud-est du Burundi) pour célébrer la fête du travail et des travailleurs, a-t-on constaté sur place.
Les cérémonies se sont déroulées au stade de la SOSUMO sis à Gihofi, en commune Bukemba, où les hautes autorités administratives, militaires et policières de ce pays étaient rassemblées. Ces cérémonies ont été marquées par un long défilé qui a aligné bien de travailleurs en provenance de toutes les communes de la province et même de Bujumbura, la capitale du pays.
Dans son discours, le président de la République a fait remarquer que les professions sont diverses et se complètent. Il a appelé tout un chacun à retrousser les manches et à travailler pour faire aller de l’avant le pays. Cette fête, a-t-il noté, est une occasion offerte à tous les travailleurs de s’évaluer pour voir ce qui a été bien réalisé et ce qui ne l’a pas été pour devoir faire mieux à l’avenir. Il a indiqué que dans ce pays, personne ne peut manquer quoi faire pour développer sa nation. « Que chacun se fasse de l’auto critique et se rende compte si ce qu’il est en train de faire est réellement profitable pour le pays ou non », a lancé M. Nkurunziza.
Le chef de l’Etat a rappelé que la première tâche que le Bon Dieu a donnée à ses créatures est de sauvegarder la nature et la rendre meilleure. Pour lui, si l’on ne fait rien pour la protéger, on sera les premiers à en subir les conséquences fâcheuses. C’est pour cela que Dieu a doté l’homme d’l’intelligence afin qu’il sauvegarde l’environnement et ne cultive pas n’importe où ni n’importe comment. Il en est de même pour les constructions qui sont faites sans suivre les normes de l’urbanisme et sans penser aux autres. Sur ce, il a fustigé la construction des maisons de plus de 30 millions de francs burundais sans aucune œuvre de recueil des eaux de pluie. Il a, pour cela, institué une journée de l’environnement, organisée chaque mois dans le cadre des travaux de développement communautaire. Parlant des débordements des eaux de pluie, le président Nkurunziza a conseillé de protéger l’environnement, plutôt que de le dénaturer.
Un autre moment fort de la célébration de la fête des travailleurs a été la remise des prix aux services étatiques et aux individus qui ont travaillé mieux que les autres. Les services qui ont eu des certificats de mérite et une récompense d’une enveloppe de deux millions de FBu sont le ministère en charge des Droits de la personne humaine, la commune Gitega pour avoir été première dans le classement des communes qui ont bien travaillé dans le cadre de la décentralisation, l’Office burundais des recettes pour les fonds jamais égalés de l’ordre de 91 milliards FBu qu’il a fait rentrer dans la caisse de l’Etat au seul mois de mars 2018, le tribunal de Grande instance de Bujumbura représenté pour les jugements qu’il rend, la DPE Muyinga pour s’être classée première à l’examen d’Etat de l’an passé et la régularité-rapidité dans l’envoi des rapports.
Le lycée du Saint-Esprit, classé premier à l’ex-Etat, a eu un certificat de mérite et une enveloppe de 1,5 million FBu. Au niveau individuel, l’élève Elizaphon Niyokwizera de Nyanza-lac en province Makamba (sud) qui a eu la note la plus élevée de 192,5 sur 200 à l’ex-Etat de 2016-2017, a eu un certificat de mérite et une enveloppe de 1 million FBu. Les sportifs comme Francine Niyonsaba, Sada Nahimana et un club de karaté, ont eu également des certificats de mérite et une enveloppe variant entre 2 et 1,5 millions. Le docteur Élysée Nahimana de l’hôpital de Kibimba, spécialiste en chirurgie, qui a accepté de travailler à l’intérieur du pays au service de la population au moment où les autres se concentrent à Bujumbura et plus de 200 autres ont préféré rester en Europe, le directeur provincial de l’Enseignement à Karusi, M. Stanislas Manirakiza, pour le redéploiement fait et les rapports qu’il donne à temps, et M. Etienne Nzokirantevye de Bukirasazi pour son hôtel construit dans la propriété familiale et l’emploi offert aux nombreux chômeurs de sa commune natale, ont eu chacun un certificat de mérite et une enveloppe de 1 million FBu. Le président de la République a enfin primé trois travailleuses qui font la propreté dans les rues de la capitale et qui, depuis deux ans, se retrouvent à la présidence de la République à 5 heures du matin pour y faire la propreté avant que les autres travailleurs n’y arrivent. A celles-là, le président Nkurunziza a donné à chacune un certificat de mérite et une enveloppe d’un million FBu. Il a recommandé à la mairie de leur faire signer un contrat de travail parce qu’elles travaillaient comme journalières.
En province Cibitoke (nord-ouest du Burundi), les travailleurs de toutes les communes, secteurs formel et informel, les fonctionnaires comme les travailleurs du secteur privé, se sont rencontrés mardi le 1er mai 2018, au chef-lieu de la province pour célébrer la journée internationale du travail et des travailleurs, malgré l’orage qui s’est observé dans la matinée, a-t-on constaté sur place.
Cette célébration intervient au moment où en province Cibitoke, les prix de certaines denrées alimentaires ont chuté jusqu’à 50%, ce qui enchante les travailleurs qui n’ont pas caché leur joie.
L’exemple est celui du riz qui s’achète actuellement entre 1200 et 1300 FBu le kilogramme et de la patate douce dont un tas moyen s’obtient à 300 FBu, voire même 200 FBu.
Le représentant provincial des travailleurs, M. Edouard Icishaka a encouragé les travailleurs de sa province pour les meilleurs rendements observables dans presque tous les secteurs, tout en remerciant le gouvernement pour avoir facilité la liberté syndicale. Il a plaidé auprès du gouvernement pour l’application des conventions avec les syndicats des travailleurs.
Quant au gouverneur de la province Cibitoke, Me Joseph Iteriteka qui a lu le discours du jour, tel que prononcé la veille par le président de la République, il a encouragé la population de Cibitoke à aimer le travail et bien collaborer dans l’unité afin de développer la province et tout le pays.