BUJUMBURA, 11 avr (ABP) – Le ministre des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre (MDPHASG), M. Martin Nivyabandi (photo), a réuni mardi le 10 avril 2018, à Bujumbura, les acteurs étatiques impliqués dans la résolution de la problématique des enfants en situation de rue et mendiants (ESR/Mendiants), en vue de valider la feuille de route à mettre en œuvre dans l’opération de retrait, du transport et de la réinsertion familiale et communautaire des (ESR/Mendiants).

Le ministre Nivyabandi a indiqué que plusieurs actions ont été menées en vue de résoudre cette problématique des ESR/Mendiants mais, a-t-il dit, ces derniers se manifestent encore en mairie de Bujumbura et dans les autres centres urbains de l’intérieur du pays.

Selon lui, l’objectif visé est que cette opération de retrait des ESR/mendiants soit faite en même temps, que ce soit en mairie de Bujumbura ou dans toutes les provinces du pays, d’où il faut l’implication de plusieurs acteurs dont les administratifs et les responsables des confessions religieuses.

C’est un travail qui incombe à tout le monde, d’où il faut conjuguer les efforts, a-t-il souligné.            Il a rappelé que beaucoup d’ateliers régionaux ont été organisés à l’intention de trois ministères auxquels le chef de l’Etat burundais a confié la mission de résoudre ce problème des ESR/mendiants, à savoir le ministère de la Sécurité publique, celui de l’Intérieur et de la Formation patriotique, et celui ayant en charge des Droits de la personne humaine.

S’agissant du motif de réinsertion de ces ESR/Mendiants dans leurs familles et communautés respectives, le directeur du département Enfant et Famille au ministère en charge des Droits de la personne humaine, M. Ignace Ntawembarira, a donné quatre raisons. La place de l’enfant n’est pas dans la rue, a-t-il estimé, soulignant que laisser ces ESR/mendiants dans la rue peut être une source potentielle d’insécurité. Il a également fait savoir que c’est une obligation du gouvernement d’assurer la protection de tous les enfants, mais aussi un moyen d’assainir l’image des centres urbains.

Cette problématique des ESR/Mendiants a commencé à se manifester en 1994, a rappelé M. Ntawembarira, ajoutant qu’en vue de pallier à ce problème, le gouvernement a mené plusieurs actions, notamment l’adoption, en 2013, d’une stratégie nationale de protection et de lutte contre le phénomène des enfants en situation de rue, donnant ainsi des orientations pour des approches coordonnées et harmonisées.

D’autres actions ont été réalisées, a signalé M. Ntawembarira. Il a cité, entre autres, l’adhésion à la stratégie Initiative à résultats rapides, la sensibilisation des gouverneurs de province et administrateurs communaux, ainsi que leurs conseillers sociaux, sans oublier les responsables des centres de développement familial et communautaire (CDFC). D’autres actions sont, notamment, la rencontre des responsables des confessions religieuses et ceux de la société civile en mairie de Bujumbura, ainsi que des ateliers régionaux et la formation de 120 acteurs sociaux (composés de 42 policiers et 78 assistants sociaux dont 15 pour la mairie) qui sont impliqués dans l’opération de retrait des ESR/Mendiants.

S’agissant de la mise en application de la feuille de route, M. Ntawembarira a indiqué qu’il y a des étapes à suivre, notamment la rencontre du ministre en charge des Droits de la personne humaine avec les représentants des autres institutions devant intervenir dans la réinsertion familiale et communautaire des ESR/Mendiants, la finalisation des travaux de mise en service des lieux d’identification et d’hébergement temporaire des ESR/Mendiants, et une mise en place du dispositif nécessaire au retrait et à la réinsertion familiale et communautaire des ESR/Mendiants.

Après cette étape, a-t-il continué, il y aura la diffusion des messages pour inviter les ESR/Mendiants à quitter la rue de leur gré, le retrait des ESR/mendiants vers les lieux d’hébergement temporaire, ainsi que l’identification et l’enregistrement. Il a aussi mentionné l’étape de transport et de réinsertion sociale (réunification familiale), le suivi par l’administration, les CDFC et autres acteurs de protection de l’enfant, et enfin l’évaluation et le suivi post-réinsertion.

Signalons que cette feuille de route prévoit que cette opération soit faite d’ici le mois de mai 2018.

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