GITEGA, 24 mars (ABP) – Les porte-paroles des différentes institutions du Burundi ont tenu vendredi le 23 mars 2018, à Gitega (centre du Burundi), une conférence publique (photo : vue partielle des porte-paroles en conférence de presse) au cours de laquelle ils ont répondu aux questions portant sur les différents secteurs de la vie nationale.
Le mot liminaire a été prononcé par le porte-parole du président de la République, M. Jean- Claude Karerwa, qui était porteur d’un message du chef de l’Etat burundais. Il a adressé des remerciements à tous ceux qui s’investissent pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité dans le pays. Il a notamment cité les responsables des Forces de sécurité et tous ceux qui apportent leur édifice dans ce domaine. Il a aussi félicité les membres de la Commission vérité et réconciliation sur le pas franchi dans l’accomplissement de leur mission.
Karerwa a ensuite indiqué que le chef de l’Etat félicite les populations pour la bonne production agricole de la saison culturale A et leur demandent de s’impliquer d’avantage au cours de cette saison pour obtenir de meilleurs rendements.
Le porte-parole du président de la République a, en outre, transmis des félicitations aux populations pour leur enrôlement massif au référendum constitutionnel. Il leur a convié à une participation totale au référendum constitutionnel fixé le 17 mai 2018 et leur a aussi recommandé de poursuivre la collecte des contributions aux élections de 2020.
A leur tour, les journalistes et les populations ont focalisé leurs questions sur plusieurs aspects, notamment le processus du référendum constitutionnel en cours, le programme de moralisation de la société, la santé, la prévention des risques et catastrophes, l’harmonisation des salaires, la lutte contre le phénomène de corruption et d’enrichissement illicite.
Au sujet du référendum constitutionnel, les participants ont, entre autres, demandé la date de démarrage de la campagne de propagande du oui ou non, et les moyens mis en place pour que les différents partenaires de cette campagne travaillent dans les mêmes conditions. Le porte-parole du président de la République et celui du gouvernement, M. Philippe Nzobonariba, ont répondu que la date de début de la campagne de propagande sera annoncé prochainement. Quant à la place réservée à l’opposition et aux Burundais résidant à l’étranger en rapport avec la révision de la constitution, ils ont répondu qu’ils auront, eux aussi, le droit de s’exprimer par le vote.
Quant au budget prévu pour les élections de 2020, le porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a indiqué que le montant de ce budget sera publié prochainement. Les fonds déjà collectés pour les élections de 2020 s’élèvent à deux milliards deux cent millions de francs burundais, ont-ils précisé.
Au sujet du programme de moralisation de la société qui recommande la valorisation des liens claniques alors que, selon certains, ils risquent d’engendrer des conflits claniques, M. Karerwa a indiqué que c’est plutôt une approche de valoriser la culture burundaise. C’est aussi un moyen efficace de tirer les Burundais des divisions ethniques qui ont marqués les crises tragiques historiques, a-t-il ajouté.
Quant à l’état de l’harmonisation des salaires des fonctionnaires, les porte-paroles des ministères concernés ont répondu que le processus poursuit son cours par les organes habilités qui pourront aussi corriger des irrégularités soulevées. Quant aux mécanismes mis en place pour pallier au cas d’enrichissement illicite, ils ont répondu qu’il y a une commission qui est en train d’élaborer une loi y relative.
Concernant les risques de recrudescence de l’épidémie du paludisme dans les provinces du nord, surtout Kirundo et Ngozi, le porte-parole du ministère en charge de la Santé publique a reconnu qu’il y a une augmentation des cas de paludisme mais qui, a-t-il dit, ne sont pas encore à la phase de l’épidémie. Il a ainsi invité la population au bon usage des moustiquaires et à fréquenter les structures de santé dès le moindre signe du paludisme.