BUJUMBURA, 9 août (ABP) – Le premier vice-président de la République, M. Gaston Sindimwo (photo : à droite), a ouvert mercredi le 8 août 2018, à Bujumbura, un atelier d’évaluation de la mise en application de la « loi portant règlementation de l’action récursoire et directe de l’Etat et des communes contre leurs mandataires et leurs préposés », qui a été organisée par l’institution de l’Ombudsman du Burundi, a-t-on constaté sur place.
Sindimwo a fait remarquer que depuis la promulgation de cette loi en 2014, le ministère ayant la Justice dans ses attributions a organisé des ateliers de sa vulgarisation à l’endroit de différents mandataires publics à tous les niveaux. Mais le bilan de sa mise en exécution semble frappé du sceau de la confidentialité alors que des citoyens, qui se plaignent d’être victimes de la mauvaise administration, intentent des procès contre l’Etat, ce qui l’amène parfois à débourser des sommes importantes de dédommagement. Il était ainsi grand temps pour dévoiler une pareille réalité, dont la couverture ne peut que gangrener la vie économique et sociale du pays. Le 1er vice-président a, en outre, indiqué que le sale slogan « Reta ntihomba » doit disparaître du vocabulaire burundais. « Il est indispensable que les responsables des différentes administrations s’imprègnent de la portée de cette loi afin qu’ils agissent au quotidien en tenant compte des conséquences possibles de leurs actes dans l’accomplissement de leur devoir », a-t-il ajouté.
L’ombudsman burundais, M. Edouard Nduwimana (photo : à gauche), a quant à lui signalé que l’adoption et la promulgation de cette loi a suscité beaucoup d’espoir d’une part pour l’Etat qui, à cause du laxisme et de la négligence de ses cadres et agents, était obligé de décaisser des sommes faramineuses d’indemnisation, mais aussi chez les citoyens qui se voyaient victimes d’abus sociaux et de licenciement abusifs.
M. Nduwimana a révélé que l’institution de l’ombudsman a été surprise en découvrant, dans le travail de tous les jours, que les agents de l’Etat, ses mandataires et préposés continuent à poser des actes préjudiciables aux intérêts de l’Etat, et que les citoyens continuent d’être victimes de mauvais comportements professionnels observés chez certains fonctionnaires de l’Etat ou des administrations publiques.