CIBITOKE/BUBANZA, 27 fév (ABP) – La Commission Vérité Réconciliation (CVR) a organisé mardi et mercredi en provinces Cibitoke et Bubanza (nord-ouest) des réunions d’information sur ses missions à l’intention des administratifs, des responsables des corps de défense et sécurité, des représentants des partis politiques, des chefs de services et des représentants des confessions religieuses.
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A Cibitoke, après les cérémonies d’ouverture, les participants (photo de famille) ont été informés ce mercredi sur la loi régissant la CVR, la gestion des mémoires blessées et les expériences de réconciliation en dehors de la CVR. Dans les exposés et les échanges, trois commissaires représentaient la CVR, à savoir le Révérend pasteur Elie Nahimana, M. Laurent Kavakure et M. Léonce Ngabo. Dans le premier exposé, M. Ngabo a souligné que les Burundais ont choisi de travailler et de cheminer ensemble dans l’unité, raison pour laquelle ils vont prouver aux occidentaux qu’ils ont acquis leur indépendance dans la maturité.
En province Bubanza, les habitants ont été appelés mardi à soutenir et à s’approprier les missions de la CVR en se préparant à dire la vérité sur le passé douloureux qu’a enduré le Burundi. Après l’explication des missions de la CVR par les commissaires Révérend pasteur Elie Nahimana et Léonce Ngabo, certains participants ont demandé la multiplication des séances d’explication de ces missions, surtout à l’endroit des leaders, afin qu’ils aient une base solide en la matière. Ils ont également appelé aux Burundais de redoubler la vigilance car, disent-ils, des politiciens mal intentionnés ont toujours manipulé l’angle ethnique pour arriver à leurs objectifs. Des participants à cette réunion ont aussi suggéré aux membres de cette commission de penser déjà à une journée commune et un monument unique en mémoire de toutes les victimes des crises qu’a endurées le Burundi ainsi que la réécriture de l’histoire du Burundi. D’autres ont demandé l’érection des monuments dans des endroits où se trouvent des fosses communes dans cette province de Bubanza, comme Kivyuka, Buvyuko, autour de la prison centrale de Bubanza et autres. D’autres encore ont montré des contraintes à la mission de la CVR, donnant l’exemple de ceux qui refusent de dire la vérité et des affaires concernant ces crises se trouvant encore dans des instances judiciaires et celles qui sont déjà clôturées.
Les commissaires Nahimana et Ngabo ont promis que toutes les préoccupations des Burundais seront inscrites dans leur rapport pour analyse à la CVR. Ils appellent les habitants sur place et tous les Burundais de soutenir la CVR pour une réconciliation et une paix sans faille, mais aussi vers un « plus jamais ça ».