BUJUMBURA, 25 jan (ABP) – Le ministre burundais des finances, du budget et de la coopération au développement Economique, M. Domitien Ndihokubwayo (photo : à droite), et le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, M. Garry Conille (photo : à gauche), ont procédé vendredi à Bujumbura à la signature et au lancement officiel du Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement du Burundi, UNDAF 2019-2023.
L’UNDAF 2019-2023 a été budgétisé à 784,4 millions de dollars dont seulement 359,7 millions de dollars américains sont disponibles, soit 46% du budget total. Une stratégie de mobilisation de ressources sera mise en place par le SNU et le gouvernement burundais en vue d’obtenir les 424,7 millions de dollars américains (54%) du budget total de l’UNDAF afin d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2023, a-t-on appris sur place.
Le ministre Ndihokubwayo a remercié le coordonnateur résident et la famille du système des Nations Unies pour leur appui inconditionnel et permanent aux efforts soutenus pour le développement du Burundi. Il a souligné que le Burundi est prêt à adopter des moyens efficaces, novateurs et efficients de travailler avec les Nations Unies, le secteur privé, la société civile et ses autres différents partenaires pour mettre en œuvre ce programme de développement ayant une incidence positive sur la vie des populations burundaises, en particulier les plus vulnérables. Il a lancé un appel à nos partenaires techniques et financiers à soutenir ce chantier de développement.
Selon M. Conille, les six domaines d’intervention des Nations Unies au Burundi sur les cinq prochaines années s’inspirent des grands axes du Plan national de développement 2018-2027 qui prend lui-même racine dans l’agenda 2030 et les ODD. Les interventions sont centrées sur la personne et visent essentiellement la résilience des plus vulnérables. Elles portent sur l’éducation équitable et de qualité avec un accent particulier sur le cycle fondamental, la couverture sanitaire universelle, la lutte contre le VIH/Sida et la malnutrition, les services d’eau, d’hygiène et d’assainissement.
Il est en outre prévu des actions visant l’autonomisation et la protection sociale des femmes, jeunes et groupes vulnérables, la résilience des communautés avec l’appui des institutions nationales et décentralisées pour la gestion et la prévention des crises et des risques de catastrophes, la gestion durable des ressources naturelles, la mitigation et l’adaptation aux changements climatiques et la protection des écosystèmes.
D’autres actions visent la sécurité alimentaire et nutritionnelle avec l’augmentation de la production agricole et la protection de l’environnement. Le domaine de la paix, la justice, la gouvernance et les droits de l’homme, y compris l’égalité de genre ne seront pas oubliés.
Le processus de l’élaboration de l’UNDAF a été largement participatif et inclusif. Les différentes couches de la population burundaise dans toutes les provinces du pays, y compris les femmes, les jeunes et les plus vulnérables comme les batwa, les albinos, les personnes handicapées ont eu l’occasion d’exprimer leurs besoins pour sortir de la pauvreté.