NGOZI, 21 mai (ABP) – La célébration de la journée internationale de l’infirmière, édition 2018, a eu lieu samedi le 19 mai 2018 en province Ngozi (nord du Burundi), a-t-on constaté sur place.
Les cérémonies marquant cette journée, qui se fête chaque 12 mai, se sont déroulées dans les enceintes de l’Ecole Paramédicale de Ngozi. La journée a débuté par un geste humanitaire à l’hôpital de Ngozi, où les patients ont eu droit à du savon, du sucre et des cartes d’assurance maladie.
Zacharie Nsavyimana, un infirmier du Centre de santé de Rukeco en commune Busiga, est revenu sur l’origine de cette journée qui, a-t-il rappelé, a été instaurée en la mémoire de Florence Nightinger, une Anglaise née d’une famille bourgeoise qui a consacré toute sa vie à servir les malades et promouvoir le métier d’infirmier. Elle est décédée à l’âge de 90 ans de la maladie de syndrome de la fatigue chronique. Cinq médailles lui ont été discernées en reconnaissance de son dévouement pour le métier d’infirmier, a-t-on indiqué.
Le président du Syndicat national du personnel paramédical (SYNAPA), M. Mélence Hakizimana, est revenu sur les problèmes qui hantent les infirmiers. Il a exhorté le gouvernement à traduire dans la pratique les différentes conventions signées avec les représentants des infirmiers. Il a, entre autres, cité le plan d’action de 2014 de relèvement du niveau des infirmiers pour les standardiser avec ceux de l’East african community et a demandé au gouvernement de mettre sur pied une loi régissant l’ordre des infirmiers, de créer une direction générale chargée des infirmiers au sein du ministère ayant en charge la Santé publique et de revoir à la hausse les salaires de base des infirmiers.
Le président du SYNAPA a souhaité le respect du cadre de dialogue à tous les niveaux, la suspension des sanctions injustement prises à l’endroit de certains infirmiers, l’alimentation par le gouvernement du Fonds de solidarité des travailleurs de la santé et le droit d’accès à la faculté de médecine pour les lauréats des écoles paramédicales.
M. Pierre Claver Ndayihereje, qui a représenté le gouvernement dans ces cérémonies, a fait savoir que le gouvernement du Burundi compte tout faire pour promouvoir le secteur infirmier. Il a insisté pour que tous les responsables de la santé ouvrent la porte au dialogue social, et a exhorté tous les infirmiers à exercer correctement leur métier et rompre définitivement avec les mauvaises pratiques, comme le mauvais accueil et la corruption au travail.