BUJUMBURA, 8 fév (ABP) – Le président du Conseil national de la communication (CNC), M. Nestor Bankumukunzi (photo : en costume sombre), a présenté, le mercredi 7 février 2019 à Bujumbura, le rapport trimestriel d’activités des différents organes de presse pour les mois d’octobre, novembre et décembre 2018.
Ce rapport contient des succès, des fautes et des voies de sortie, étant donné que le CNC a pour mission de réguler les médias dans le but de garantir la liberté de la presse qui repose sur le respect de la loi. Le rapport de monitoring sur les prestations de la presse audiovisuelle et de la presse écrite, a dévoilé que les lignes éditoriales et les cahiers de charges ont été respectés. Il a cependant déploré le fait que l’équilibre de l’information laisse à désirer dans certains médias. Par ailleurs, M. Bankumukunzi a recommandé que les responsables des médias organisent l’encadrement de proximité au sein de chaque médium, pour relever le faible niveau de langue et de techniques de rédaction.
Concernant les fautes professionnelles, ce rapport a relevé entre autres un déséquilibre en terme de couverture géographique, un changement de grille des programmes sans aviser le CNC, un déséquilibre de l’information, la non vérification des sources d’information, les propos mensongers, l’atteinte aux bonnes mœurs ainsi que les fautes de langue et d’orthographe.
Le président du CNC a saisi cette occasion pour inviter les organes de presse à couvrir tous les secteurs, notamment ceux qui constituent le poumon-même de la vie du citoyen burundais, tels que les secteurs économiques et culturels. Il a recommandé aux médias de lutter pour l’intérêt général du citoyen, de s’approprier des textes régissant la presse et la communication et de veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie. Les médias doivent aussi garder à l’esprit leur responsabilité sociale qui vise à servir l’intérêt général, à respecter le cahier des charges, assurer l’encadrement de proximité des personnels, vérifier les informations avant la diffusion et prendre des stratégies de renforcement des capacités des journalistes à l’interne dans chaque médium et en synergie, et revoir la façon de couvrir les activités nationales sur tout le territoire du Burundi. Le président du CNC a souligné qu’un travail peut faire honte ou honorer celui qui le fait. Par-là, il a invité les journalistes à peser chaque fois les mots qu’ils lancent, en réfléchissant sur ce qui peut y naître comme conséquences.
D’après les responsables des médias, le défi en matière de couverture médiatique de tout le territoire est lié au problème d’équipements insuffisants ou vétuste et du manque de moyens financiers. Ils ont, à cet effet, demandé que le gouvernement tienne parole, en ce qui concerne la promesse du fonds d’appui aux médias. Ils ont souligné par ailleurs que certains détenteurs des informations refusent de les livrer et qu’à cela s’ajoute la navette des journalistes expérimentés qui migrent d’un médium à l’autre.