BUJUMBURA, 16 jan (ABP) – Les députés réunis mardi le 15 janvier 2019 en séance plénière à l’Assemblée nationale ont suivi la présentation du rapport de la commission permanente chargée de l’Agriculture et de l’Elevage qui a effectué une descente dans certaines provinces du pays pour s’enquérir de l’impact des 500 millions de francs burundais que le gouvernement octroie aux communes pour appuyer leur développement.

Le ministre de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du développement local, M. Pascal Barandagiye (photo : 2ème, 1er plan) et le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema (photo : 1er, 1er plan) étaient présents pour donner des éclaircissements.

Le président de la commission permanente en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Bernard Ndayisenga qui a présenté le rapport, a  fait savoir que la descente a été effectuée dans les communes de certaines provinces du pays dont  Bubanza, Cibitoke, Bururi, Rutana, Gitega, Karusi, Kayanza, Ngozi, Muramvya et Mwaro. Il a indiqué que la commission a rencontré les gouverneurs, les administrateurs et les conseillers communaux ainsi que les chefs des collines dans le but de constater le développement des communes issu de la contribution de l’Etat qui, depuis 2016, est passée de 50 millions à 500 millions de francs burundais. Le président de la commission a signalé que les communes bénéficient d’une autre contribution de la part des partenaires financiers de l’Etat.

Vue des députés à la plénière.

Selon M. Ndayisenga, la commission a constaté que lesdites contributions ont permis aux communes de se développer,  notamment par l’élaboration et la réalisation de grands projets qui répondent aux besoins de la population que les communes seules ne peuvent pas réaliser. Le président de la commission a cité la construction des écoles, des bureaux  communaux, des hôpitaux, des ponts, des adductions d’eau, des barrages, et l’appui dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage.

Le président de la commission a souligné certains défis qui ont été relevés par les administrateurs communaux et les représentants du peuple, comme l’insuffisance de ce budget de 500 millions FBu que ces derniers ont demandé à l’Etat pour augmenter cette contribution jusqu’à un milliard de FBu si c’est possible. Il y a aussi le manque d’infrastructures et de techniques de conservation des récoltes, le manque d’enseignants et du matériel didactique pour les écoles des métiers. Ils ont en outre relevé le manque d’eau et d’électricité dans les écoles, dans les marchés et dans les autres endroits publics ; les partenaires financiers de l’Etat qui ne mettent pas en avant les projets élaborés par les communes ; les routes qui ne sont pas construites ou réhabilitées ; et la culture du café et du thé qui n’ont pas de suivi suffisant.

Le ministre Rurema, qui réagissait à la question de savoir la part d’appui des  500 millions de FBu que l’Etat donne aux communes dans le secteur de l’Agriculture et de l’Elevage, a fait savoir que 80% de ce montant est réservé aux projets du domaine de l’Agriculture et de l’Elevage, notamment la multiplication des semences sélectionnées, l’octroi du fumier aux agriculteurs, la protection de l’environnement et la multiplication des sources, et l’appui aux éleveurs et autres. Il a aussi indiqué que des réformes sont en train d’être faites pour développer le suivi de la culture du café et du thé et pour encourager les cultivateurs de ces cultures.

Les députés, qui s’adressaient au ministre en charge de l’Intérieur, ont voulu savoir s’il est nécessaire d’augmenter les 500 millions de FBu accordés aux communes. Le ministre Barandagiye a répondu qu’il soutient cette idée, mais à condition qu’il y ait une évaluation pour voir le niveau de développement de chaque commune et les projets à mettre en priorité afin de connaître le montant à augmenter. Concernant l’autonomisation des communes de la ville de Bujumbura, M. Barandagiye a précisé qu’une loi est en train d’être élaborée pour l’autonomisation complète des communes qui se trouvent dans les mairies.

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