NGOZI, 14 sept (ABP) – Le chef de l’Etat, M. Pierre Nkurunziza (photo), a procédé au lancement à Vyerwa en commune de Mwumba du Projet d’appui à l’inclusion Financière Agricole et Rurale du Burundi (PAIFAR-B), a-t-on constaté sur place.
Il s’agit d’un projet du gouvernement du Burundi appuyé par le Fonds International de Développement Agricole, FIDA pour un financement de 38.6 millions USD. Le FIDA contribuera pour 24.9 millions USD, la contrepartie du gouvernement s’élève à 2.6 millions USD, les institutions financières pour 8.9 millions USD et les bénéficiaires pour un montant de 2.1 millions USD. L’objectif de ce projet est de contribuer à augmenter les revenus des ruraux pour une réduction durable de la pauvreté.
Le projet PAIFAR-B touchera directement 99200 ménages ruraux des 17 provinces du Burundi. Dans un premier temps, les activités se concentreront sur 14 provinces encadrées par les projets techniques du FIDA. Il comprend trois composantes. La première vise l’opérationnalisation de la stratégie d’inclusion financière par l’actualisation de la stratégie nationale, le renforcement des compétences techniques du service Micro-Finance de la Banque de la République du Burundi (BRB) et d’autres acteurs clés. La seconde porte sur le renforcement de l’offre des services financiers en milieu rural. Enfin, c’est la coordination globale du projet, le suivi-évaluation et la gestion des savoirs.
Dans son approche d’intervention, le projet PAIFAR-B ouvrira une ligne de crédit aux Institutions de Micro- Finances éligibles. Il y aura aussi un fonds de garantie qui permettra de couvrir les risques encourus dans l’offre des services financiers aux groupes cibles.
La représente résidente du FIDA au Burundi a dans son mot fait savoir que le FIDA appuie le Burundi pour une enveloppe de 200 millions de dollars US pour quatre projets en cours aux quels vient s’ajouter le PAIFAR-B. Elle a fait savoir que cette agence onusienne compte adopter en décembre de cette année un nouveau projet d’intensification agricole et de réduction de la vulnérabilité en milieu rural pour un montant de 100 millions USD.
Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Deo Guide Rurema a remercié le FIDA pour ses interventions en matière de l’agriculture et de l’élevage car, certains défis pourront être relevés. Il a indiqué que ce fonds accordera des crédits pour des intérêts qui pourraient aller à moins de 8%.
Le chef de l’Etat a dans son discours de circonstance remercié le FIDA qui est toujours resté auprès du Burundi pendant que beaucoup de nos partenaires l’ont abandonné surtout depuis 2015. Il a fait savoir que ce fonds constitue une réponse pour beaucoup de Burundais qui avaient des difficultés d’accès au crédit. Ce projet sera, selon le chef de l’État du Burundi, très bénéfique pour les femmes et les jeunes. Il en a pour cela profité pour inciter ces deux catégories sociales à investir en agri- élevage.
Il a demandé à la population, l’administration et le ministère ayant en charge l’agriculture de bien suivre que les objectifs du projet soient atteints afin que le projet soit la clé pour un développement durable. Le chef de l’État a prodigué un certain nombre de conseils aux Burundais. Ce sont notamment l’investissement dans l’agriculture et l’élevage, le changement de comportement et de méthodes culturales, la conservation des eaux en vue de sa réutilisation pendant la saison sèche et le regroupement en coopératives. Il a insisté pour que les institutions financières augmentent l’enveloppe allouée au développement de l’agriculture et de l’élevage. Il a enfin demandé aux Burundais de bien conserver et utiliser la récolte et éviter son gaspillage.