BUJUMBURA, 12 juin (ABP) – La problématique de financement interne du secteur de l’Education est au menu de deux journées de réflexion organisées depuis ce mardi 12 juin 2018, à Bujumbura, à l’intention des leaders des organisations de la société ivile burundaise engagée dans la promotion de l’Education pour tous, a-t-on constaté sur place.
Cette activité, organisée par la coalition pour l’Education pour tous « Bafashebige », en partenariat avec le Réseau africain pour l’éducation pour tous (ANCEFA) et l’Action Aid, vise à explorer de nouveaux mécanismes d’accroissement et de pérennisation du financement intérieur pour l’éducation, a fait remarquer M. Adelin Ntanonga (photo), directeur des programmes et des politiques au sein d’Action Aid.
Le Burundi a longtemps compté sur les donateurs et les prêts pour financer son développement, a-t-il précisé, indiquant cependant qu’on se rend compte aujourd’hui que le partenariat traditionnel ne génère plus des ressources stables, alors que la solidarité internationale continue à s’effriter. Ce responsable d’Action Aid a, par ailleurs, fait remarquer que les promesses de financement faites par les partenaires techniques et financiers, y compris celles introduites auprès du partenariat mondial pour l’Education, ne pourront pas couvrir les besoins croissants de financement pour mettre en œuvre les objectifs de l’éducation.
Les leaders de la société civile burundaise ont aussi compris que l’augmentation des ressources nationales et leur stabilité à long terme pour financer l’éducation est un défi qui appelle les contributions de tous les acteurs du développement. Ces deux journées de réflexion s’inscrivent ainsi dans cette logique de mobiliser tous les acteurs clés afin qu’ils s’engagent à contribuer davantage dans la réussite des objectifs de l’éducation de qualité pour tous les enfants.
Les participants à ces journées de réflexion estiment en effet qu’il est nécessaire, non seulement d’accroître le financement de l’éducation, mais qu’il est aussi important d’utiliser plus efficacement les rares ressources et de promouvoir une plus grande responsabilité dans l’usage des ressources publiques pour l’éducation. Cette situation, disent-ils, appelle à la nécessité d’identifier les sources de moyens complémentaires ou nouveaux d’accroître les budgets publics de l’éducation, à travers une capacité budgétaire accrue, ainsi que par un plaidoyer en faveur d’une hausse de l’aide publique au développement.