BUJUMBURA, 22 mai (ABP) – Le 1er vice-président de la République du Burundi, M. Gaston Sindimwo (photo), a ouvert ce mardi 22 mai 2018, à l’Ecole technique supérieur sis à Kigobe, les travaux de la 72ème session du comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA), organisée pour deux jours par le Parlement burundais, en collaboration avec l’UPA.

Dans son mot d’accueil, le président de l’Assemblée nationale du Burundi, M. Pascal Nyabenda, a remercié toutes les délégations présentes et les personnalités présentes à l’ouverture des travaux de cette session. Il a particulièrement remercié le président du comité exécutif de l’UPA et président de l’Assemblée nationale populaire de Guinée Bissau, M. Cipriano Cassama, qui a tout fait pour que cette session puisse se tenir à Bujumbura. Il a indiqué que le parlement burundais est heureux du fait que l’Assemblée nationale de Guinée Bissau ait repris un fonctionnement normal après des années de difficultés et que le dialogue a triomphé sur la violence. C’est aussi le dialogue qui vient d’aider le peuple burundais à franchir une nouvelle étape dans la consolidation de la démocratie en adoptant, par la voie du referendum le 17 mai 2018, une constitution qui répond aux exigences du moment dans tous les domaines, y compris l’intégration du Burundi au sein de la Communauté est africaine, a-t-il ajouté. Il est aussi confiant que ce dialogue, qui est le mode de vie quotidienne, conduira le peuple burundais vers des élections libres, transparentes et apaisées en 2020. M. Nyabenda a formulé son vœu que les délibérations, les décisions et les recommandations issues de cette session, qui a vu la participation des délégations provenant de 26 pays, apportent une contribution positive à la consolidation des objectifs de l’UPA.

Dans son discours, le président du comité exécutif de l’UPA, M. Cipriano Cassama, a félicité le peuple burundais pour la tenue du referendum dans la sérénité. Il a assuré la solidarité des parlementaires africains avec leurs frères parlementaires burundais et, partant, avec le peuple burundais dans leur effort de réconciliation, de paix, de sécurité, de souveraineté et le renforcement de la démocratie. M. Cassama a annoncé qu’à l’issue des travaux de cette session, il va proposer au comité exécutif d’adopter une déclaration exprimant la solidarité de l’UPA au peuple burundais. Elle sera envoyée à l’Union européenne, à l’Union africaine et à l’ONU, comme cela a été fait pour le Soudan et le Zimbabwe. Il s’est réjoui de l’opportunité qui a été offert aux parlementaires membres du comité exécutif de l’UPA de tenir leur session à Bujumbura, et a remercié les Parlements qui ont renouvelé son mandat au mois de novembre dernier.

Cette session se tient au moment où le continent africain fait face à de nombreux défis de paix, de sécurité et de développement, a-t-il signalé, déplorant que des défis à relever sont encore nombreux même si l’Afrique a fait ces dernières années des progrès remarquables en matière de développement, de gouvernance et de croissance économique. Parmi ces défis, il y a des attaques terroristes avec leur cortèges de victimes, de destructions d’infrastructures et d’autres, qui rappellent qu’il faut une lutte constante jusqu’à leur éradication. A ce défi s’ajoute la lutte contre la pauvreté, les maladies endémiques, le chômage surtout des jeunes, la crise migratoire, les changements climatiques, le renforcement des institutions démocratiques, ainsi que la persistance des foyers de tensions et de guerres civiles. Face à tous ces défis, l’UPA, à travers les échanges interparlementaires, compte participer dans la recherche des solutions pour les populations qu’elle représente.

Les participants à cette session vont examiner la question de mise en œuvre des décisions et recommandations de l’UPA de Ouagadougou concernant l’élargissement de ses membres. Le président du comité exécutif de l’UPA a rappelé qu’ils se sont assignés comme objectif de regrouper tous les parlements nationaux d’Afrique. Lors de sa mission au siège de l’UPA à Abidjan au mois de décembre 2017, le bureau du comité exécutif de l’Union avait décidé d’organiser, au cours du premier semestre de cette année, des visites de courtoisie auprès des parlements non membres et de les faire entrer dans cette communauté. Mais pour des raisons des contraintes budgétaires, ces missions n’ont pas encore été effectuées. Il a, à cette occasion, rappelé les obligations statutaires des membres de l’UPA et les a tous exhorté d’agir auprès de leurs parlements respectifs pour qu’ils s’acquittent régulièrement de leurs cotisations afin de bien mener leur programme d’activité.

Sindimwo, qui avait représenté le chef de l’Etat, s’est réjoui que le « Projet de charte du forum des parlements d’Afrique et d’Amérique latine » soit inscrit à l’ordre du jour de cette session. Un des objectifs fondamentaux de ce projet est de promouvoir le dialogue parlementaire sud-sud autour des questions d’intérêt commun. Il a indiqué que malgré les assauts anti-démocratiques que le Burundi a connus depuis son indépendance, son peuple a su se mobiliser et prendre en main son destin.

Il a souligné que cette session se tient au moment où le Burundi est en train de consolider sa démocratie et ses acquis, bien que faisant face à une conspiration visant la déstabilisation du pays et qui, après avoir abouti au putsch manqué du 13 mai 2015, continue jusqu’à présent. Il a signalé que la session de l’UPA sera suivi par le sommet du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA) qui se tiendra au Burundi du 1er au 10 juin 2018, ce qui montre que contrairement à une certaine opinion hostile au Burundi qui ne fait que parler de l’insécurité, le Burundi est ouvert aux affaires.

Selon le 1er vice-président de la République, le vœu le plus cher au peuple burundais est que les amis du Burundi l’aident à cheminer vers son développement, dans le respect des textes qu’il a lui- même mis en place souverainement et démocratiquement. Il a émis le souhait qu’au retour dans leurs pays, les parlementaires membres de la délégation de l’UPA soient des ambassadeurs du Burundi.

Le reste des travaux se déroulent à l’Hôtel Royal Palace, précise-t-on.

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *