KAYANZA, 31 jan (ABP) – Le coordinateur du Projet d’intensification de la production agricole et de réduction de la vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B), M. Damase Ntiranyibagira (photo : au milieu), a organisé, de jeudi à vendredi, un atelier provincial de démarrage de ce projet à l’intention de toutes les parties prenantes provinciales.

Cet atelier tenu au chef-lieu de la province Kayanza avait pour objectif de présenter le projet, son personnel, le plan de travail et le budget de l’exercice 2019-2020 ainsi que l’identification des collines bénéficiaires d’intervention et la méthodologie des bénéficiaires du PIPARV-B, a appris l’ABP sur place.

Dans son mot d’ouverture de cet atelier de deux jours, le coordinateur national du PIPARV-B, M. Damase Ntiranyibagira a d’abord rappelé que ce projet a été lancé au niveau national en dates du 4 au 5 décembre dernier et que le présent atelier a été organisé dans le but de démarrer les activités au niveau provincial. Le même atelier s’inscrit également dans le cadre de la présentation du personnel du PIPARV-B. Il a précisé que la province Kayanza n’a pas été choisie au hasard car, a-t-il expliqué, elle est couverte par beaucoup de projets du FIDA qui ont connu une avancée significative et qui ont permis aux populations bénéficiaires de s’auto développer.

Cette même province prêche par l’exemple en ce qui est de l’intensification de la culture du maïs hybride dans les communes Matongo, Gatara et Kabarore, a-t-il ajouté précisant que la culture de pomme de terre, elle aussi, est produite en grande quantité en cette province ce qui fait que cette production soit vendue dans d’autres provinces du pays. Il a révélé que la province Kayanza prend le lead dans le traçage des courbes de niveaux.

Sur base de tout cela, M. Ntiranyibagira a dit que le projet vient travailler sur deux composantes techniques à savoir l’aménagement intégré des terroirs, la structuration communautaire inclusive, l’amélioration de la productivité, la valorisation et la diversification par le développement des coopératives.

Contrairement aux autres projets du FIDA qui ont intervenu dans la distribution du gros bétail, le coordinateur du PIPARV-B a précisé que le projet distribuera le petit bétail du fait qu’il vient appuyer les populations rurales sans terres ou disposant de très petites exploitations et sans animaux d’élevage, avec un accent particulier pour les jeunes, les femmes et les Batwa. Ces catégories bénéficieront du petit bétail tenant compte de leurs moyens et capacités d’en prendre soin.  Il  interviendra aussi dans la prévention des maladies animales surtout en distribuant les produits zoo sanitaires.

Selon lui, le PIPARV-B n’interviendra pas dans l’aménagement des marais de grande superficie même si d’autres projets du FIDA y interviennent, car, la majorité des habitants vivent et opèrent au niveau des collines.

Les effets attendus du projet, sont entre autres la diversification de la production agricole des petits producteurs, l’augmentation de leurs rendements agricoles et de leurs revenus, la réduction de la malnutrition chronique, le reboisement, la réduction de l’érosion des sols, une meilleure gestion de l’eau et la réduction de la consommation de bois, la formation professionnelle des jeunes ruraux, le renforcement des capacités des organisations de base et de producteurs (coopératives), le meilleur accès aux infrastructures rurales, l’aménagement hydroagricole et protection des bassins versants, création d’emplois soutenues, opportunités des activités génératrices de revenus et la valorisation post récolte.

Concrètement, selon le coordinateur du PIPARV-B, ce projet aboutira à la protection de 55000 ha de bassins versants, la diffusion de 25 000 000 plants agro fourragers, agroforestiers et forestiers, l’aménagement de 1500 ha de marais, la construction de hangars de stockage, la construction des foyers améliorés aux 10.000 ménages, la réhabilitation de 150 km de pistes de désenclavement rurales, la structuration de 20 coopératives, la diffusion de 7919 porcins et 5700 caprins, appui aux 800 ménages en aquaculture, 400 ménages en pisciculture, 800 en culture de champignon, 2450 ménages sortis des FARN pour la mise en place des microprojets, 52500 en alphabétisation fonctionnelle, 34710 en éducation nutritionnelle ainsi que l’appui aux 10.000 ménages dans la mise en place de jardins potagers.

Le PIPARV-B touchera 153 280 ménages de 20 communes des provinces Kayanza, Ngozi, Gitega, Muyinga et Karusi. Ces communes sont celles qui sont peu ou pas touchées par les autres projets du FIDA en cours d’exécution. Ce 13ème projet du FIDA  qui sera exécuté dans une période de six ans est financé par le FIDA en co-financement avec le fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) en partenariat avec le gouvernement du Burundi. Il coûtera autour de 68 millions de dollars américains, indique-t-on.

Le gouverneur de la province de Kayanza, M. Anicet Ndayizeye (photo : à gauche), a profité de cette occasion pour solliciter une collaboration et la synergie entre l’administration tant provinciale que communale et les services techniques de la zone du projet pour une meilleure coordination et appropriation des acquis du fait que, selon lui, le PIPARV-B a été conçu par la population et pour la population.

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