BUJUMBURA, 3 fév (ABP) – Le coronavirus est une urgence de santé publique de portée mondiale, a déclaré jeudi le 30 janvier 2020, à Genève, le directeur général de l’OMS suite au nombre de décès déjà enregistrés en Chine, dans la province de Hubei/Wuhan.

Dans la foulée, le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana (photo) a, au cours d’un point de presse organisé vendredi à Bujumbura et en présence du  représentant de l’OMS au Burundi, indiqué que tous les pays membres de l’OMS, dont le Burundi, doivent prendre des mesures pour protéger les populations tout en gardant une communication entre la République populaire de Chine et les autres pays membres de l’OMS et en préservant les mouvements de populations.

Parlant de la prévention contre cette maladie, le ministre Ndikumana a déclaré que le Burundi dispose, à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, des experts et appareils qui mesurent la température à distance, exactement comme on le fait pour l’Ebola.

A l’aéroport de Bujumbura comme sur les autres postes frontaliers, il y a des fiches que les passagers entrant sur le territoire burundais  doivent remplir et dire  s’ils ont été, les 21 derniers jours, dans la province de Hubei/Wuhan, en précisant le motif du voyage.

D’après le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, toute personne provenant de l’Asie et qui présente des signes liés à la toux, la fièvre et à écoulement nasal est considérée comme suspecte et sera acheminée à l’hôpital Prince Régent Charles de Bujumbura où des chambres d’isolement ont été prévues.

Pendant les 14 jours d’isolement, des prélèvements seront faits et acheminés vers les laboratoires d’Afrique du sud pouvant détecter les cas de coronavirus pour traitement.

Par rapport aux voyageurs qui vont en Chine, le ministère en charge de la Santé publique va travailler en trilogie avec le ministère de la Sécurité publique et l’ambassade de Chine au Burundi en donnant des enseignements aux voyageurs pour qu’ils n’aillent pas dans les provinces chinoises interdites.

Quant aux Chinois qui travaillent au Burundi, spécialement ceux de la mission consulaire chez qui on suspecte qu’ils sont contaminés, ils seront isolés pendant 14 jours à l’hôpital général de Mpanda et pris en charge par les médecins spécialistes chinois affectés à ce même hôpital.

Parlant de la maladie, Dr Ndikumana a indiqué que les coronavirus sont une famille de virus qui infectent à la fois les animaux et les humains.

Les coronavirus humains peuvent provoquer des maladies bénignes semblables à un rhume, tandis que d’autres provoquent des maladies plus graves. Certains coronavirus présents chez les animaux peuvent infecter les humains et causer les maladies dites zoonotiques. Les coronavirus humains se propagent généralement par des gouttelettes (toux) et par un contact personnel étroit et non protégé avec une personne infectée (toucher, serrer la main), a-t-il précisé.

Le gouvernement du Burundi, en collaboration avec ses partenaires, notamment l’OMS, est prêt à faire face à cette épidémie, a dit Dr Ndikumana, ajoutant que le Burundi n’a pas de vols directs avec la Chine, et les voyageurs qui viennent de l’Asie pour le Burundi passent par les pays de la sous-région comme l’Ethiopie, la Tanzanie et le Kenya et sont contrôlés au premier niveau, ce qui est une chance pour notre pays.

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