BUJUMBURA, 28 mars (ABP) – L’utilisation des pesticides pour la protection des cultures contre les insectes, maladies, parasites et autres ravageurs exige la mise en place et l’application rigoureuse des normes adéquates, efficaces et adaptées au contexte économique et social du Burundi, a indiqué mardi au Sénat, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema (photo), dans une séance plénière d’adoption du projet de loi portant gestion des pesticides au Burundi.

Rurema a souligné que ce projet de loi est un cadre légal qui vient combler les lacunes contenus dans différents textes législatifs et réglementaires qui existent depuis 20 ans. Il a également précisé que ce projet de loi est consacré uniquement aux pesticides et régit toutes les étapes de leur cycle de vie, notamment la fabrication, l’importation, l’exportation, la transformation, la commercialisation, l’utilisation, le transport, le stockage et l’élimination, ajoutant que le projet de loi permet l’amélioration de l’agriculture, sans mettre en danger la vie des hommes et des animaux ainsi que l’environnement.

Les sénateurs ont voulu connaitre les mécanismes envisagés pour effectuer un contrôle rigoureux des pesticides et le ministre a déclaré que la direction de la protection des végétaux dispose d’un corps d’inspecteurs phytosanitaires qui opèrent dans toutes les provinces du pays. Ces inspecteurs phytosanitaires sont chargés du contrôle des pesticides dans les points de ventes implantés dans les provinces ainsi qu’au moment de l’importation, aux points d’entrée déclarés. Il a en outre précisé que le corps d’inspecteurs phytosanitaires travaille en synergie avec les autres corps de l’Etat comme l’OBR (Office burundais des recettes), la PAFE (Police de l’air, des frontières et des étrangers), le BBN (Bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité), les déclarants en douanes et la brigade anticorruption.

Le ministre a aussi précisé que la direction de la protection des végétaux établit, après avis du comité national chargé de l’homologation et du contrôle des pesticides, des registres des pesticides homologués, bénéficiant de l’autorisation provisoire de vente. La même direction interdit ceux requérant une dérogation qu’il met à la disposition des organes gouvernementaux et autres intervenants dans le domaine des pesticides.

Les sénateurs ont également voulu savoir les moyens dont dispose l’autorité administrative pour faire respecter les conditions d’homologation du produit. M. Rurema a signifié que des séances de sensibilisation doivent être organisées auprès de toutes les parties prenantes. Par ailleurs, le personnel du ministère ayant l’agriculture et l’élevage dans ses attributions est présent jusqu’au niveau collinaire. Ce qui explique que ce personnel travaille en étroite collaboration avec les agriculteurs pour l’utilisation rationnelle des pesticides. Dans le souci de garantir la synergie des acteurs et de mettre à contribution les équipements modernes du CNTA (Centre national de transformation alimentaire), le Sénat recommande qu’il y ait un cadre de collaboration avec le BBN et l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU). Après analyse des amendements de fond et de forme proposés, le projet de loi portant gestion des pesticides au Burundi a été adopté par 39 sénateurs présents dans la séance.

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