BUJUMBURA, 22 sept (ABP) – Le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana (photo), a présenté ce mardi le 22 septembre 2020, le bilan de la campagne de dépistage volontaire de la covid-19 entamé au mois de juillet dernier. Il a indiqué que la mise à jour de cette pandémie montre que les cas positifs ont beaucoup diminué dans le pays contrairement aux autres pays développés. Il a signalé qu’il reste encore dix jours pour terminer la campagne et qu’aucun cas n’a été testé positif durant le mois d’août 2020, a-t-on appris sur place.
Le ministre ayant la santé publique dans ses attributions a annoncé que la campagne de dépistage volontaire « Ndakira, Sinandura, Kandi sinanduza », initiée par le président de la république, va prendre fin, ajoutant qu’un nombre équivalant à 34723 personnes a été testé depuis la déclaration de la pandémie et que 32106 personnes ont été testées lors de la campagne.
Parmi tous ces cas testés, 283 ont été testés positifs pendant la campagne tandis que 180 ont été testés avant la campagne. Sur ce total de 474 cas testés positifs, 462 personnes sont guéries et 11 personnes (cas actifs) ne sont pas encore guéri (en cours de traitement). Il a en outre rappelé que depuis l’apparition de la pandémie de la covid-19 au Burundi une seule personne a été emportée par cette maladie.
Le ministre Ndikumana a précisé que l’évolution est bonne car « un mois vient de se passer sans un seul cas testé positif à l’intérieur du pays ». Il a par ailleurs rappelé que les cas positifs actuels se trouvent dans les provinces de Muyinga, Makamba et Bujumbura mairie et proviennent des rapatriés et autres personnes qui viennent de l’extérieur du pays.
Selon le ministre Thaddée Ndikumana, au mois d’août 2020, l’on a trouvé 35 cas de personnes testées positives, en provenance de l’extérieur du pays, raison pour laquelle il faut faire attention à la frontière et au niveau de l’aéroport si le président de la République donne l’autorisation de rouvrir les frontières. Il a ajouté que même si les gens viennent avec les résultats des tests et que l’on refait les mêmes tests, on trouve des cas positifs ».
Pour lui la pandémie a été maitrisée à l’intérieur du pays alors que dans les pays développés les cas positifs continuent à augmenter. Il a précisé que cette campagne a été une réussite grâce à Dieu et au personnel de santé comme ceux de l’Institut national de la santé publique (INSP), du ministère de la Santé publique et de l’administration.
Dr Ndikumana a encore rappelé que les mesures d’hygiène devraient rester en vigueur pour se protéger contre d’autres maladies des mains salles comme le choléra, les grippes, la pneumonie etc. Car, a-t-il expliqué, l’on a remarqué que ces maladies ont beaucoup diminué pendant la période où l’on a pratiqué ces mesures.
A la question de savoir ce que le Burundi prévoit pour la continuation de la campagne de dépistage volontaire, il a indiqué que cela dépendra de la haute autorité, invitant la population à consommer les dix jours qui restent, tout en soulignant que même si la campagne se termine, la lutte va continuer. On prévoit une formation sur les laborantins microscopiques dans les centres de santé qui vont faire les prélèvements pour identifier en même temps les signes de la tuberculose et ceux de la covid-19.
Pour continuer cette lutte, M Ndikumana a souligné l’implication directe de la première dame du Burundi auprès des associations des jeunes, des femmes leaders…pour sensibiliser sur la prévention de la covid-19. Concernant les 50 dollars payés pour avoir les certificats de dépistages de la covid-19, il a souligné que cette somme a été fixée suite au service de prestation de l’INSP mais aussi pour acheter les réactifs, afin de continuer la surveillance. Il a précisé que pour les malades et les étudiants qui ont besoin de voyager à l’étranger ou qui rentrent au pays, la décision sera prise par la haute autorité.