KAYANZA, 1er déc (ABP) – La première dame du Burundi, Mme Angéline Ndayishimiye, demande à la population burundaise et aux étrangers vivant au pays de se faire volontairement dépister afin de se rassurer de leur état de santé car, souligne-t-elle, il n’existe pas jusqu’aujourd’hui de médicaments ni de vaccin contre le Sida.
Elle l’a indiqué mardi le 1er décembre, à l’occasion des cérémonies de célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida qui se sont déroulées au chef-lieu de la province Kayanza (nord) sous le thème : “Solidarité mondiale, responsabilité partagée”. Etaient également présents à ces cérémonies l’ombudsman burundais, le représentant de l’ONU/Sida au Burundi, les parlementaires élus dans la circonscription de Kayanza, et bien d’autres hauts cadres.
Dans son mot d’accueil, le gouverneur de Kayanza, le colonel Rémy Cishahayo, a fait savoir que le VIH/Sida est une réalité dans cette province. La preuve en est que les données actualisées du bureau provincial de la santé de Kayanza font état de l’existence de 3466 cas de séropositivité dont 3455 sous traitement médical et 1880 sont des ressortissants du district sanitaire de Kayanza.
Toutefois, le représentant du CAPES+, M. Hamza Venant Burikukiye, a précisé qu’un pas très satisfaisant a été déjà franchi en matière de lutte contre le Sida et ce, grâce à de multiples initiatives du gouvernement. Il a demandé que les fonds alloués à la lutte contre le Sida soit sous la gestion des associations intervenant dans ce domaine.
Quant au ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana, il a soutenu les propos du représentant du CAPES+ en précisé qu’en 2010, le nombre des personnes séropositives au niveau national diminue progressivement. Il est, en effet, passé de 6% en 2010 à 0,9% en 2017. L’objectif du ministère ayant la Lutte contre le Sida dans ses attributions étant d’avoir neutralisé ce fléau en 2030 jusqu’au taux de 0%, a expliqué Dr Ndikumana.
Pour sa part, la première dame du Burundi a invité la population burundaise et les étrangers vivant au Burundi à se faire dépister de cette maladie et à toujours respecter les règles d’hygiène afin de se prévenir de la pandémie de coronavirus. Signalons que cette journée a coïncidé avec la journée internationale de lutte contre l’hépatite B et C, qui est généralement célébrée le 28 novembre de chaque année. Notons également que plus d’une soixantaine de personnes vivant avec le VIH/Sida ont bénéficié d’une aide en vivres et non-vivres octroyée par la première dame du pays.