BUJUMBURA, 16 oct (ABP) – « Le processus de transformation de l’économie du Burundi reste confronté à plusieurs faiblesses et contraintes structurelles tel le chômage, les faibles revenus des ménages, une économie moins diversifiée et moins compétitive et une insuffisance d’infrastructures capables de soutenir la production, etc. », a déclaré le directeur de l’Agence de promotion des investissement (API), M. Désiré Musharitse. Il s’exprimait mercredi 14 octobre 2020 à Bujumbura alors qu’il procédait à l’ouverture d’un sommet économique des Grands lacs édition 2020 (photo : vue partielle des participants au sommet) organisé conjointement par le Centre pour le développement économique et des entreprises (CDE-Great Lakes) et l’API à l’endroit des intervenants dans le secteur public-privé.
Il a par ailleurs fait remarquer que dans l’optique de trouver des solutions locales à ces défis, les différents acteurs du développement du Burundi (gouvernement, secteur privé, société civile, partenaires techniques et financiers) devraient sans cesse s’asseoir ensemble pour identifier les réformes économiques appropriées. C’est ainsi qu’il a précisé que ledit sommet a été co-organisé afin d’identifier les stratégies appropriées pour mettre en œuvre le Plan national de développement du Burundi (PND).
Le Burundi, se fondant sur la vision de développement à long terme, a-t-il explicité, a décidé de donner une nouvelle impulsion à sa politique de développement, à travers le PND visant à promouvoir le développement du monde rural et faire du Burundi une puissance régionale émergente à l’horizon 2027. Cela se fera à travers la transformation structurelle de son économie pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et concourant à l’amélioration du bien-être social.
Le directeur de l’API en a profité pour faire remarquer que le Burundi est à cheval entre l’Afrique centrale et orientale et que son économie repose principalement sur le secteur primaire. Pour lui, conformément au Plan national de développement du Burundi (PND 2018-2027), l’économie burundaise est actuellement dominée par le secteur agricole moins structurée et marquée par une faible productivité, avec un secteur secondaire qui demeure embryonnaire et un secteur tertiaire caractérisé par une prépondérance des activités dominées par le commerce et le transport.
Il rappelle que l’agriculture contribue à hauteur de 39,6 % au Produit intérieur brut (PIB) et offre 84% d’emplois. L’élevage, quant à lui, compte pour 19% du PIB agricole et 4% du PIB total et le reste revient aux secteurs secondaire et tertiaire.
Pour Aimable Manirakiza, directeur exécutif du CDE-Great Lakes, le sommet économique des Grands-Lacs (Great Lakes Economic Summit) envisage de prévenir sur les conséquences désastreuses de la réglementation et l’importance de la restauration de la liberté économique dans la réduction de la pauvreté au niveau régional. Cela permettra d’offrir aux acteurs clés du développement du secteur public et privé une expérience hors pair de la connaissance et de l’apprentissage sur les solutions aux défis liés à la pauvreté dans la région des Grands-Lacs.
M. Manirakiza a tout de même estimé que la liberté économique, la protection des droits de propriété, l’état de droit, etc., tels sont des facteurs permettant l’épanouissement du monde des affaires afin de sortir de la pauvreté tout en recommandant la simplification des procédures administratives pour multiplier les chances d’ouverture commerciales.
Il a, en outre, fait remarquer que ce sommet économique se tient annuellement et constitue, en quelque sorte, une plateforme encourageant le flux d’idées, de réflexion et d’opinion des défenseurs des idées qui peuvent réduire les causes de la pauvreté. D’oùil a souligné son importance capitale dans la création d’une atmosphère favorable à l’apprentissage et à l’adoption de nouvelles voies de connaissances visant à éradiquer les barrières à la liberté économique.