BUJUMBURA, 17 juil (ABP) – Le FNF (Forum national des femmes) est satisfait des résultats déjà atteints par les femmes à l’issue des récentes élections, selonMme Jeanne Mpfayoguhora (photo), secrétaire générale du forum.
Mme Jeanne Mpfayoguhora, secrétaire générale du FNF |
« Je suis déjà satisfaite des résultats atteints en considérant le nombre de femmes élues députés, de celles élues membres des conseils communaux et de femmes qui ont été nommées au gouvernement », a-t-elle déclaré jeudi le 16 juillet 20220 au cours d’une conférence de presse. Elle a précisé que les femmes ont déjà un acquis minimum de 30% dans ces institutions.
Le taux de femmes élues députés est passé de 23% en 2015 à 36% en 2020 avant la cooptation. La cooptation a été faite en vue d’atteindre 40%. Maintenant on est autour de 39%. Les femmes ministres représentent 33%. Même si les administrateurs communaux ne sont pas encore élus, l’écho des propositions montrent qu’on atteindra le quota de 30% de femmes administrateurs communaux au niveau de chaque province, sauf à Cibitoke. La liste des candidats sénateurs est déjà arrêtée, probablement qu’il y aura 40% ou plus de femmes au sénat, a-t-elle dit, tout en déplorant qu’on n’a mis aucune femme sur les listes des sénateurs dans deux provinces (Karusi et Rutana). Le nombre de gouverneurs femmes reste faible comme dans la dernière législature avec trois femmes sur 18 gouverneurs (soit 16,6%). Pour Mme Mpfayoguhora, c’est très peu. Il y a moyen de plaider pour obtenir 30% même au niveau des gouverneurs. Elle a fait remarquer que les bons résultats ont été atteints à des niveaux où la loi est claire, notamment dans les deux chambres du parlement, le gouvernement et les conseils communaux.
Selon elle, c’est à la base qu’il faut vraiment travailler parce que la loi est muette. C’est à ce niveau même que la femme rurale a besoin de beaucoup d’assistance. C’est la racine du développement social, économique et politique du pays. « Nous voulons renforcer les femmes à ce niveau pour qu’elles soient éveillées, pour qu’elles se fassent élire et pour que les femmes soutiennent leurs collègues qui se font élire.
Nous aimerions qu’après les élections collinaires prévues au mois d’août 2020, un minimum de 30% de femmes accèdent aux postes de chefs de collines», a dit Mme Mpfayoguhora. Elle a lancé un appel vibrant aux femmes de s’éveiller, de travailler parce que les postes ne leur seront pas offert sur un plateau d’or. Les femmes doivent approcher leurs maris, les enfants, les travailleurs domestiques, les voisins pour qu’ils les soutiennent jusqu’à ce que les femmes qui le méritent puissent accéder aux postes de prise de décision grâce par le fruit de leurs efforts.
Après les élections de 2015, le taux de représentation des femmes dans les organes de prise de décision au niveau des collines était de 6,6%. Deux ans ou trois ans après, ce taux a atteint 9%, avec le remplacement de certains hommes par des femmes grâce au plaidoyer des femmes. A la question de savoir si elle garde toujours l’espoir que deux des quatre places clés du pays seraient réservées aux femmes, la secrétaire générale du FNF a dit qu’elle garde espoir. « Même si le président de la République et son vice et le 1er ministre déjà en place sont des hommes, il y a d’autres institutions de prise de décision dont l’Assemblée nationale, le sénat, la Cour Constitutionnelle. L’essentiel est que la femme puisse prendre des décisions adéquates en faveur des burundais en général et des femmes en particulier », a-t-elle ajouté.