BUJUMBURA, 18 sept (ABP) – La première dame du Burundi, Mme Angeline Ndayishimiye (photo : à gauche), a reçu jeudi le 17 septembre 2020 en audience une délégation des Nations Unies conduite par Mme Bintou Keita (photo : à droite), sous-secrétaire générale de l’ONU en charge de l’Afrique en visite au Burundi depuis le 14 septembre.
A l’issue de l’audience, Mme Ndayishimiye a déclaré à la presse que les échanges ont notamment porté sur l’objet de leur mission au Burundi. La délégation onusienne a évoqué les visites effectuées dans plusieurs secteurs du pays.
Mme Ndayishimiye a indiqué que sa fondation « Bonne action » continuera à collaborer avec les Nations Unies. Elle a expliqué à la délégation onusienne que la fondation apporte son appui aux plans et programmes du pays, à travers l’Organisation des premières dames d’Afrique pour le développement (OPDAD). Elle a passé en revue les actions déjà réalisées par la fondation et l’OPDAD. Il s’agit entre autres de la campagne de sensibilisation des jeunes scolarisés à la lutte contre le Sida, à la prévention contre le Corona virus ainsi que sur la santé sexuelle et de la reproduction. Un forum de haut niveau des femmes leaders vient d’être organisé au Burundi dans le cadre de l’OPDAD.
Mme Ndayishimiye a également expliqué son message sur l’égalité homme/femme qui a été différemment interprété dernièrement. Elle a dit que la femme n’est pas discriminée au Burundi. A propos de l’accès des femmes dans la vie publique et aux organes de prise de décision du pays, les femmes et les hommes ont les mêmes droits. Ils doivent accéder à l’emploi en fonction de leurs diplômes et de leurs capacités. Cela parce que les femmes et les hommes fréquentent les mêmes études.
Cependant, dans la vie familiale, l’homme reste le chef de famille comme Jésus Christ est à la tête de l’église, a dit Mme Ndayishimiye en se référant à un verset biblique qui dit que l’homme est le chef de famille. D’après elle, quand la femme veut être chef de famille, c’est le divorce. « Comme je suis mère de la patrie, je ne peux pas défendre que les femmes burundaises occupent les fonctions de chefs de familles. Construisons nos familles en nous référant à la culture burundaise », a-t-elle souligné.
Prenant la parole, Mme Bintou Keita s’est réjouie du fait que la 1ère dame a eu la gentillesse de recevoir toute la délégation de la mission d’évaluation stratégique en visite au Burundi depuis le 14 septembre pour s’entretenir sur la situation dans le pays.
Elle a dit que la première dame leur a signifié, en qualité aussi de mère de la patrie, les activités réalisées dans le cadre de l’OPDAD et de sa fondation « Bonne Action ». Mme Keita a affirmé qu’elle a retenu, à travers l’entretien, qu’il y a une vraie préoccupation pour améliorer l’accès aux services sociaux de base pour les populations les plus vulnérables. Elle a noté que beaucoup de projets ont été mentionnés par rapport notamment au lancement des cantines scolaires prévu la semaine prochaine, la construction d’écoles, un centre ophtalmologique mobile pour les personnes ayant des problèmes de vision. Beaucoup d’activités sont également réalisées en termes de mobilisation des jeunes par rapport aux grossesses des adolescentes mais aussi pour améliorer le leadership féminin. Mme Keita a estimé qu’il y a eu beaucoup d’activités et très clairement un engagement sur tous les aspects qui promeuvent les jeunes et les femmes dans une contribution positive au développement du pays.