BUJUMBURA, 16 oct (ABP) – La Journée internationale de la femme rurale, édition 2020, a été célébrée au Burundi sous le thème, « Femme rurale, renforce la résilience face au changement climatique » au Palais des arts, situé au centre-ville de Bujumbura.
A cette occasion, une exposition-vente de 4 jours des produits agricoles et artisanaux venant de différentes provinces a été ouverte par la ministre en charge du Genre, Mme Imelde Sabushimike (photo : 1er plan, 2ème à partir de la gauche), en compagnie de différentes personnalités dont des parlementaires, la présidente du Forum des femmes, la ministre en charge du Commerce, la chargée des opérations au sein du PNUD qui avait représenté la représentante du PNUD empêchée, le secrétaire général de l’Etat et d’autres.
La ministre en charge du Genre, Mme Imelde Sabushimike a signalé que plus de 51% des Burundais sont des femmes et parmi elles, plus de 80% sont des femmes rurales qui font tout pour s’occuper des travaux ménagers, de l’économie familiale et entretiennent la cohésion sociale ainsi que l’éducation des enfants.
Elle a indiqué que cette journée est une occasion pour la sensibilisation de la femme rurale pour son autonomisation et plaider pour que le gouvernement lui apporte un appui effectif dans l’agriculture et l’élevage en lui octroyant des intrants et lui faciliter l’accès aux crédits bancaires.
Cependant, elle apprécie le fait que la Banque pour femmes est déjà en place. Elle a fait appel aux partenaires pour qu’ils financent des projets allant dans le sens de l’autonomisation des femmes.
Pour faire face au changement climatique, Mme Sabushimike invite les femmes rurales à insister sur les cultures des marais, et choisir des cultures qui ne demandent pas beaucoup d’eau et qui résistent à la sècheresse. Elle leur demande de lutter contre les feux de brousse et la coupe d’arbres. Elle les invite aussi à se tourner vers d’autres activités génératrices de revenus.
La présidente du Forum des femmes a indiqué que cette journée a été initiée en vue de donner une place de choix à la femme rurale, elle qui est le pilier du développement au Burundi où la population vit en grande partie de l’agriculture. Elle a dit qu’elle apprécie le pas déjà franchi par la femme burundaise dans la société. Elle apprécie qu’aujourd’hui, il y a une banque des femmes qui peut leur accorder un crédit. Elle apprécie aussi l’appui aux initiatives prises par les femmes par les partenaires dont les organismes internationaux.
Cependant, elle a demandé à ces partenaires d’aider dans la sensibilisation pour que toutes les femmes, et surtout les femmes handicapées, adhèrent aux associations et coopératives. Elle demande à l’Etat de continuer à fournir des intrants agricoles et aux banques de réduire le taux d’intérêts sur les crédits accordés aux femmes rurales.
Mme Binta Saneh qui avait représenté le PNUD dans ces cérémonies a parlé des problèmes auxquels se heurte la femme rurale pour l’accès à l’éducation, les violences basées sur le genre, l’accès aux crédits, la technologie de transformation et de production, les intrants agricoles, le droit foncier qui freine son épanouissement, dans le développement de son ménage et dans la communauté.
De ce fait, la reconnaissance de la participation de la femme en tant qu’acteur dans le développement et non bénéficiaire des initiatives de développement est très importante parce que les femmes et filles jouent un rôle majeur.
Selon elle, ce rôle est de plus en plus reconnu dans la pérennité des foyers et communautés en zone rurale. Elle constitue une large part de la main d’œuvre agricole, formelle et informelle et effectue la grande majorité des tâches domestiques et d’autres activités non rémunérées. Elle a signalé que le PNUD dans ses interventions à travers le gouvernement et ses partenaires, appuie la femme rurale aux services de base et aux facteurs de production. Le but étant de stimuler les femmes en milieu rural à avoir une sécurité de revenu, un travail décent et une autonomie économique pour réaliser leur potentiel économique, leur droit à travers l’accès à la justice et la lutte contre des violences faites aux femmes.
Face au thème choisi cette année, le PNUD met un œuvre des interventions pour accompagner les initiatives des femmes dans la lutte contre les effets du changement climatique car elles sont auteurs majeurs de la résilience en tant que premières employées du secteur agricole et subissent des conséquences du changement climatique. Elle a réaffirmé l’engagement du PNUD et aussi du système des Nations Unies à ne ménager aucun effort pour assurer l’appui technique et financier au gouvernement du Burundi pour aider le pays à migrer vers le développement économique local équitable.