BUJUMBURA, 15 nov (ABP) – Le Conseil national de la Communication (CNC) a organisé ce jeudi 15 novembre 2018, en mairie de Bujumbura (ouest du Burundi), un atelier de vulgarisation de la loi régissant le secteur de la presse à l’intention des responsables des médias, des représentants de l’administration provinciale, du procureur général, des procureurs provinciaux de la République, et des commissaires provinciaux de police de la mairie de Bujumbura et des provinces Bujumbura, Bubanza, Cibitoke et Rumonge.
Cette activité avait pour but d’asseoir le partenariat entre les médias, l’administration, la justice et les services de sécurité.
Selon le président du CNC, M. Nestor Bankumukunzi (photo), il était nécessaire que ce texte soit vulgarisé pour que tous les concernés s’en imprègnent. Pour lui, un climat de méfiance qui est né depuis 2015 doit être éliminé. « S’asseoir ensemble pour analyser les points saillants de cette loi est l’une des voies de renforcer le partenariat », a-t-il dit, précisant que c’est une façon de mettre les gens ensemble pour pouvoir travailler dans un climat de confiance mutuelle.
Bankumukunzi a conseillé les journalistes de respecter la loi pour que ce climat de confiance soit une réalité. Les relations conflictuelles doivent diminuer, a-t-il souligné, en invitant l’administration et les autres services publics à être ouverts aux médias en quête des informations. Le renforcement du climat de confiance est possible, a-t-il affirmé en tant qu’ancien journaliste, en ajoutant que cela sera bénéfique au pays en général.
Par ailleurs, il a demandé aux médias d’éviter la globalisation quand un malentendu se produit lors de la recherche de l’information. Pour lui, la responsabilité dans le refus de livrer une information est, des fois, partagée. Le journaliste doit savoir approcher les détenteurs d’une information et attirer leur confiance. Les responsables des médias ont été interpellés pour faire respecter la loi sur la presse afin d’honorer le pays, surtout lors des prochaines échéances électorales. Quant au public, le président du CNC lance un appel pour le respect du journaliste comme quelqu’un qui a un rôle important dans la construction du pays.
Concernant la sanction des délits de presse, le président du CNC entend traiter de la même manière les différents organes de presse parce qu’on vise l’intérêt général du pays. L’idéal pour lui est d’asseoir une presse libre, respectable et qui respecte à son tour la loi.
En ce qui concerne la dépravation des mœurs surtout par la projection des films, il a noté que le CNC ne reste pas bras croisés et que les résultats sont déjà visibles. Pour les films projetés en cachette en dehors des milieux médiatiques, il revient à l’administration, aux services de police et aux parents d’éradiquer ce phénomène, a-t-il fait remarquer.