BUJUMBURA, 10 avr (ABP) – La société RAINBOW MINING BURUNDI (RMB) a réussi son pari d’exploiter les terres rares sur le site de Gasarwe en commune Mutambu de la province Bujumbura (ouest) et de construire son usine de traitement à Kabezi, dans le respect strict des normes environnementales, a déclaré le directeur général de cette société, le professeur Gilbert Midende (photo), dans un point de presse tenu lundi à Bujumbura.
Lancée officiellement en juillet 2017 par le président de la République du Burundi, cette société dont les bureaux provisoires se trouvent au quartier Kabondo en mairie de Bujumbura, devra déménager vers Kabezi dans les prochains jours, étant donné qu’elle a réussi ses engagements, en six mois de travaux, à exporter 325 tonnes de terres rares, soit une moyenne de 100 tonnes par mois, a déclaré le professeur Midende, en indiquant que la société est à 25% de son objectif, un résultat satisfaisant, vu des aléas climatiques, notamment des pluies qui font que les travaux d’exploitation soient interrompus de temps en temps.
La teneur des terres rares du Burundi est d’une qualité exceptionnelle, selon le professeur Midende qui souligne par ailleurs que cette dernière joue sur le prix. A chaque exportation, a-t-il fait savoir, la société doit payer une taxe Ad Valorem de 4% et les payements viennent longtemps après. A la question de savoir si les travaux de construction de l’usine de traitement et des nouveaux bureaux de la société RMB sur la colline de Gakungwe dans la commune Kabezi respectent le code de l’environnement, le professeur a répondu par l’affirmative en indiquant qu’avant la construction, la société a d’abord analysé les avantages et les désavantages de ce site par rapport à Mutambu où se trouve le site d’exploitation des terres rares.
Les techniques utilisées dans la construction de cette usine de Gakungwe respectent les normes environnementales, selon le professeur Midende qui ajoute par ailleurs qu’aucune goutte d’eau du lac Tanganyika n’est captée par cette société qui, dans le souci de respecter scrupuleusement l’environnement, procède au captage par pompage de l’eau souterraine dont elle a besoin. L’eau utilisée par les machines de traitement des terres rares est recyclée, a-t-il souligné, tout indiquant que la société a pris le souci de produire régulièrement des rapports de ses promesses, en rapport avec le respect des normes environnementales dans tout ce qu’elle fait.
S’agissant des travaux d’exploitation des terres rares qui se font sur des collines appartenant à la population, la société, selon Midende, a pris le soin de les indemniser. 250 personnes ont reçu des indemnités d’environ 100 millions de Fbu après analyse et validation du comité en charge de cette activité comprenant le président du conseil communal, le procureur et le juge président du tribunal de la localité, le curé de la paroisse, le représentant de la société RMB et le chef de colline, une opération qui ne rencontre aucune contestation jusqu’aujourd’hui.
S’agissant des défis auxquels est confrontée la société, son directeur général indique qu’ils sont de deux natures, à savoir les contraintes techniques et physiques et les contraintes en rapport avec la qualification du personnel technique. Signalons que la société a l’ambition d’ouvrir d’autres sites d’exploitation des terres rares sur les communes Kabezi et Nyabiraba dont le relief est favorable à produire ce genre de minerais dont l’acheteur principal est la Chine.