KAYANZA, 10 avr (ABP) – Après la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus organisée du 26 au 30 mars 2018 par l’hôpital de Kayanza (nord), l’accueil des femmes désireuses encore de se faire dépister continue, a-t-on appris au cours d’une interview accordée à l’ABP par le directeur de l’hôpital de Kayanza, Dr Joachim Barakenguza.
Au cours de cette campagne de dépistage qui s’est déroulée à l’hôpital de Kayanza, sur les 394 femmes qui ont été accueillies, cinq d’entre elles présentaient des signes des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Trois cas ont été traités à la cryothérapie et deux autres vont être traités au cours de cette semaine. Malheureusement, a poursuivi Dr Barakenguza, quatre cas délicats de suspicion du cancer de l’utérus ont été constatés, mais ces derniers n’étaient pas éligibles à la cryothérapie
Selon Dr Barakenguza, des défis n’ont pas manqué surtout que c’est un service qui a ouvert ses portes au mois d’octobre en 2016. Il a souligné entre autres le manque de matériels suffisants et des prestataires qui sont formés dans le dépistage des lésions précancéreuses. En plus, cet hôpital ne dispose pas de système de référence des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Il accueille même des femmes qui viennent se faire dépister, mais pour lesquelles les médecins constatent qu’elles sont en état de santé les obligeant de se rendre à Bujumbura, la capitale, pour consulter un gynécologue. Malheureusement, certaines d’entre elles n’y vont pas à cause du manque de moyens et attendent la mort par la suite chez elles. Pour pallier à cet inconvénient, Dr Barakenguza demande au ministère de tutelle de tout faire pour qu’il y ait en province Kayanza, un centre de référence pour tous les cas nécessitant une prise en charge spécialisée.
A la population de la province Kayanza ou des provinces environnantes désireuse de se faire dépister le cancer du col de l’utérus, il leur a invité d’approcher la salle de consultation située au niveau du bloc de la maternité où une infirmière et un médecin bien formés sont toujours disponibles pour les accueillir.