GITEGA, 18 nov (ABP) – Le président du Sénat, M. Emmanuel Sinzohagera (photo), a réuni mardi à Gitega (centre du Burundi), en compagnie de la 1ère vice-présidente du Sénat, Mme Spès Caritas Njebarikanuye, les représentants des confessions religieuses protestantes et musulmanes agréées au Burundi. L’objet de la réunion était d’échanger sur le rôle des leaders religieux dans le développement et la consolidation de la paix et de la sécurité au Burundi.
M. Emmanuel Sinzohagera a appelé les représentants des confessions religieuses à être des leaders dignes d’enseigner la Parole de Dieu en prêchant par l’exemple. Il les a ensuite conviés à concilier la mission apostolique à la réalisation des œuvres de développement.
Pour répondre à l’appel du président de la République qui prône une synergie d’actions des différents acteurs dans les travaux de développement, M. Sinzohagera a appelé les leaders religieux à prendre une part active à la mobilisation des fidèles à la réalisation des travaux de développement sous ces différents aspects. Ils sont invités à s’impliquer dans les secteurs de l’éducation de la jeunesse, de la santé publique, de l’agriculture et de l’élevage, de la protection de l’environnement, dans la promotion des valeurs culturelles positives. Ils sont aussi interpellés à sensibiliser les populations sur le respect des mesures contre le coronavirus.
Le président du Sénat a saisi l’occasion pour inviter les responsables religieux à diriger en bons pères de familles. Ils doivent selon lui surmonter les tentations de servir leurs propres intérêts au profit de l’intérêt général des confessions. Ils doivent aussi préparer leurs successeurs. Il a signifié que le succès sans successeurs est un échec. Il a saisi l’occasion pour fustiger des clivages ethniques et régionaux observés dans certaines confessions religieuses.
Les participants ont soulevé des conflits qui surgissent au sein des confessions religieuses à des fins de lutte pour le pouvoir. Ils ont fait allusion aux conflits constatés au sein de l’Eglise adventiste du 7ème jour, l’Eglise vivante et la Communauté islamique du Burundi.
Pour pallier à cette situation déplorable, le président du Sénat a invité les responsables de ces confessions religieuses à s’asseoir ensemble pour trouver des solutions en faveur de la réconciliation et de la cohésion des fidèles.
D’après le gouverneur de Gitega, M. Venant Manirambona, les représentants des confessions religieuses cohabitent pacifiquement et mobilisent leurs fidèles à exécuter les travaux de développement.
Il a toutefois signalé qu’il y a quelques confessions qui accusent une faible participation aux travaux de développement notamment celles qui sont nouvelles.
Le gouverneur Manirambona note une demande d’autorisation de nouvelles confessions religieuses très élevée (environs 5 dossiers par jour°. Il déplore quelques conflits qui surgissent au sein des confessions religieuses notamment au sein de l’Eglise adventiste du 7ème jour.
Le secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a indiqué que ce ministère ne ménagera aucun effort pour assurer une bonne collaboration avec les confessions religieuses et trouver des solutions aux questions qui s’y posent conformément à la loi.
Les participants ont recommandé le renforcement de l’organe de régulation des confessions religieuses, l’élargissement de ses attributions, la création de ses antennes provinciales.