BUJUMBURA, 19 fév (ABP) – Le nombre de plants de macadamia (photo) distribués par l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) dans différentes provinces reste insuffisant, a-t-on appris ce mercredi le 19 février 2020, du chercheur sur cette culture à l’ISABU, M. Déogratias Hakizimana dans un entretien qu’il a accordé à l’ABP.
Hakizimana a précisé que l’introduction de cette culture au Burundi a été initiée par le gouvernement du Burundi en 2005, avec un objectif précis de diversifier les sources de revenus aux ménages et multiplier les cultures d’exportation pouvant générer des devises pour le pays, en plus du café et du thé. Le gouvernement avait pensé donner au moins dix plants à chaque ménage dans les provinces, en développement du café.
Cependant, l’objectif du gouvernement n’a pas encore été atteint. Le chercheur sur la culture du macadamia déplore que le nombre de plants de macadamia reste encore insuffisant, il faudrait que la multiplication soit faite à grande échelle, avec au moins une pépinière dans chaque province. Il a signalé que l’ISABU ne possède qu’une seule pépinière de macadamia. Il estime que si on avait un nombre élevé de plants, il pourrait y avoir des volumes de production à exporter, mais que jusqu’à présent, la production est encore minime.
La cause, selon M. Hakizimana, est le manque de moyens financiers et l’absence d’une structure de développement de cette filière au ministère de tutelle. Il demande au ministère ayant l’agriculture dans ses attributions de mettre sur pied une structure de promotion et de développement de la culture du macadamia et de chercher les moyens suffisants pour développer la filière, sinon le rôle de l’ISABU est de chercher du matériel performant et les variétés performantes ainsi que l’accompagnement avec un itinéraire technique.
Le chercheur a également indiqué que la phase préparatoire de la culture du macadamia a été atteinte, il reste à entamer la phase de développement de la culture qui devrait être gérée par la structure chargée de mettre en place la stratégie de développer la filière de macadamia qui sera organisée par le ministère de tutelle. C’est ainsi qu’il demande au gouvernement de multiplier à grande échelle les plants et de rendre disponibles les fonds alloués au développement de la culture de macadamia via l’appui des partenaires. Il demande aussi aux Bureaux provinciaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (BPEAE) de faire la vulgarisation de cette culture auprès de la population. Pour celui qui veut acheter les plants de macadamia, il a signifié qu’il doit adresser une demande à la direction générale de l’ISABU et qu’un plant s’achète à 6450 FBu. S’agissant des provinces qui ont déjà perçu les dividendes de plantations de macadamia, Kayanza et Ngozi viennent en tête, a-t-il précisé.
Concernant les vertus du macadamia, le chercheur a signifié que cette plante produit des noix comestibles et dont la qualité est jugée par sa teneur en huile qui varie généralement de 70 à 90%. L’huile insaturée sans cholestérol obtenue à partir des graines de macadamia est bonne pour la consommation humaine. Les amandes de noix de macadamia sont consommées sèches ou grillées et salées. Les amandes sont incorporées dans préparation de plusieurs mets comme condiments. La noix de macadamia contient également une quantité non négligeable de vitamines, en particulier du groupe B et des caroténoïdes. Les sous-produits de l’extraction de l’huile sont utilisés comme aliment du bétail ou de la volaille. Les coques peuvent être utilisées comme combustibles, a-t-il expliqué.