BUJUMBURA, 9 jan (ABP) – L’ombudsman burundais, Edouard Nduwimana (photo d’archives), a animé ce mercredi le 9 janvier 2018 au siège de l’institution, un point de presse en présence de ceux qui ont représenté la deuxième vice-présidence ; le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage ; le ministère des Finances, du Budget et de la Coopération au développement économique et les représentants des fournisseurs des plants fruitiers des associations privées pour analyser ensemble l’état d’avancement du dossier “fourniture des plans fruitiers de 2011”.
Le médiateur Nduwimana a d’abord rappelé que son institution s’est saisie dudit dossier depuis l’année 2013 lorsque les fournisseurs demandaient à l’Etat une somme de 5 061 807 900 FBu et que grâce à l’institution de l’ombudsman, un montant de 793 178 700 fbu avait été payé à quelques fournisseurs, les uns en totalité, d’autres partiellement.
Après différentes réunions, des séances de médiation et entretiens de l’ombudsman avec des parties prenantes dont la deuxième vice-présidence, le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, le ministère des Finances, du Budget et de la Coopération au développement économique et les représentants des fournisseurs ont été organisées. Le constat a fait état d’une certaine responsabilité des fonctionnaires de l’Etat dans l’octroi de ce marché de fourniture des arbres fruitiers et aussi de certains fournisseurs qui ont fourni des arbres fruitiers en l’absence des bons de commande. Pour cette raison, le médiateur a signalé qu’il a été jugé bon que la responsabilité doive être partagée entre l’Etat et ces fournisseurs d’arbres. C’est ainsi que la médiation a proposé de diviser le montant total par deux et d’en déduire le montant déjà payé (793 178 700 FBu ) par l’Etat aux fournisseurs pour ne rester qu’avec 1 737 730 250 FBu qui sera payé par l’Etat et partagé entre les fournisseurs, qui n’ont pas encore perçu plus de la moitié de leur dû.
Nduwimana a profité de cette occasion pour remercier les fournisseurs qui ont accepté de renoncer à une partie de leur montant et l’Etat qui a accepté d’appuyer la médiation en acceptant de payer la moitié de ce montant aux fournisseurs. Il a en outre ajouté que désormais, le dossier n’est plus entre les mains de l’institution de l’ombudsman, mais plutôt qu’il a été transmis au ministre en charge de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage qui est le maitre de l’ouvrage, et qui à son tour va demander au ministre en charge des finances de débloquer le montant restant dû pour que le dossier soit finalement clôturé.
L’ombudsman a terminé son propos en promettant aux fournisseurs que son institution va continuer à les appuyer jusqu’à la clôture du dossier, dans l’intérêt de l’Etat et des citoyens qui ont fourni ces arbres fruitiers. Les représentants des fournisseurs ont à leur tour plaidé pour un déblocage rapide, au plus tard au mois de mars, arguant qu’il y a des bénéficiaires qui ont été emprisonnés suite à ce dossier. Ils ont aussi demandé que le montant restant dû ne soit pas frappé d’impôts, les fournisseurs enregistreraient une perte sèche.